La demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) vient de recevoir un soutien de choix en la personne d’Adama Koné, ministre ivoirien de l’Economie et des Finances.
Dans une déclaration faite dans le cadre de la Conférence sur le «Risque pays Côte d’Ivoire» organisée par l’agence de notation financière Bloomfield Investment, et rapportée par Financial Afrik, A. Koné affirme :
«Si le Maroc est admis au sein de la CEDEAO, cela ne pourra que donner un poids économique plus important à la zone».
Le Maroc, considérée comme une puissance émergente en Afrique par la publication, serait en mesure de « bonifié » le commerce intra régionale, si cette adhésion venait à être acté par les chefs d’Etat de la zone. Le volet politique de cette adhésion serait d’ailleurs en cours de discussion.
Rappelons que le Maroc est devenu un investisseur de premier plan en Afrique, occupant le rang de premier investisseur de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et deuxième investisseur de la CEDEAO). Ainsi, en 2015, 40% du total des IDE marocains à l’étranger sont destinés à l’Afrique subsaharienne, le positionnant ainsi comme l’un des pays investissant le plus dans le continent.
Rappelons également que la requête du Maroc devra être examinée par les instances de la CEDEAO, en particulier par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. C’est à elle que revient en effet la décision. Dans l’article 9 du Traité révisé de Cotonou de 1993, il est ainsi précisé que «sauf dispositions contraires du présent Traité ou d'un protocole, les décisions de la Conférence sont prises selon les matières à l'unanimité, par consensus, à la majorité des deux tiers des Etats membres».
Pour autant, l’adhésion du Maroc devra forcément passer par une phase transitoire, qui pourra être longue, d’autant que le Royaume veut s’arrimer sur un bloc qui, entre autres, est non seulement intégré sur le plan douanier, mais a également supprimé, entre les Etats membres, les obstacles liés à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux, ainsi qu’aux droits de résidence et d’établissement.