Une étude réalisée par Grant Thornton, pour le compte de l’Association marocaine de l’immobilier locatif, révèle le vrai potentiel de l’immobilier locatif au Maroc.
L'immobilier locatif est appelé à jouer un rôle déterminant dans le développement économique du pays : tout en générant des recettes fiscales, l’immobilier locatif est un outil qui s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement du pays.
A ce titre, relève le cabinet Grant Thornton dans une étude réalisée pour le compte de l’Association marocaine de l’immobilier locatif (AMIL), l’environnement juridicofinancier a été enrichi par la mise en place des OPCI dont l’encours s’élève actuellement à plus de 23 milliards de dirhams. D’autres investissements locatifs continuent à être portés par des sociétés foncières de droit commun, dont certaines ont fait leur introduction en Bourse, fait savoir la même source en préambule.
Des incitations nécessaires pour le secteur
Sur le plan fiscal, en dehors du régime spécifique adopté pour les OPCI, l’immobilier locatif reste soumis aux régimes de droit commun, voire, dans certains cas, à des traitements défavorables par rapport à l’acquisition directe. Face à cette situation, il est nécessaire de mobiliser fortement les investissements locatifs. Cette mobilisation passe principalement par la mise en place d’un ensemble d’incitations visant le développement du secteur de l’immobilier locatif professionnel au Maroc.
Selon l’étude menée auprès de 67 sociétés (dont des OPCI), les sociétés opérant dans l’immobilier locatif ont généré un chiffre d’affaires au titre de 2021 de plus de 6 milliards de dirhams. Le secteur crée directement ou indirectement plus de 50.000 offres d’emploi. Les dépenses d’investissements engagées par les sociétés du secteur s’élèvent à plus de 61 milliards de dirhams.
Des contributions fiscales importantes
La contribution en matière d’impôt sur les sociétés réalisée par le panel de sociétés est de l’ordre de 293 millions de dirhams, dont 84% en provenance des foncières. La contribution en matière de taxes locales s’élève à plus de 281 millions de dirhams. Les OPCI ont connu une vague haussière principalement par l’effet de l’obtention de plusieurs agréments qui étaient en cours de traitement par l’AMMC, commente le cabinet Grant Thornton.
La contribution en termes de l’IS sur PLV au moment de l’apport des biens aux OPCI s’élève à 930 MDH, explique la même source. Le chiffre d’affaires consolidé réalisé par les OPCI s’élève à 1,54 milliard de dirhams, alors que le résultat net consolidé des sociétés de gestion d’OPCI demeure négatif, s’élevant à 0,65 million de dirhams en 2020 contre 10,38 millions de dirhams en 2019