L’automobile est une branche qui va bénéficier d’une manière très favorable de la présence d’un médiateur.
Au Maroc, il y a une offre très diversifiée et une forte concurrence. Éclairage de Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR).
Finances News Hebdo : Quel est l'intérêt de la médiation pour la branche auto connue pour son niveau élevé de sinistralité ?
Bachir Baddou : Si l’on se réfère à l’expérience française, les deux branches qui font appel à la médiation sont la branche automobile et la multirisque habitation. Effectivement, la branche auto est connue pour sa forte fréquence de sinistralité. Il y a toujours des assurés qui peuvent être insatisfaits. Il arrive parfois qu’ils ne puissent pas faire valoir leurs droits aux prestations et contestent leur responsabilité. Je pense que l’assurance auto occuperait une partie non négligeable du travail du médiateur. Aujourd’hui, il est difficile de prévoir le pourcentage du nombre de dossiers qui seront traités. Mais il faut dire que l’automobile est une branche qui va bénéficier d’une manière très favorable de la présence d’un médiateur.
F.N.H. : Le contrat-programme a-t-il atteint tous ses objectifs, surtout pour la branche auto ?
B. B. : Il n’a pas atteint tous ses objectifs, mais il a permis d’avancer sur un certain nombre de questions non négligeables. Il y a des projets qui ont pris forme, d’autres non, surtout ceux qui font appel à la révision des textes réglementaires ou de loi. Nous avons traité trois sujets, mais le public ne les voit pas encore car ils sont toujours dans le circuit législatif, notamment au Secrétariat général du gouvernement.
Il faut noter que la branche auto est très développée. La situation au Maroc n’a rien à envier aux pays européens les plus avancés en matière de couverture d’assurance automobile. Il y a une offre très diversifiée et une forte concurrence. Le centre d’indemnisation directe est une innovation marocaine, qui n’existe dans aucun autre pays. Aujourd’hui, le digital commence à faire son entrée dans le circuit d’indemnisation. Pour certaines compagnies, il y a des experts qui travaillent avec les nouvelles technologies et les fichiers numériques remontent rapidement et directement chez les compagnies. Le niveau de cette branche fait que nous sommes au Maroc très en avance.
Propos recueillis par Charaf Jaidani