Perte sèche consolidée de près de 200 MDH en 2018.
Les éléments exceptionnels qui ont fait basculer les comptes dans le rouge sont maintenant de l'histoire ancienne, selon le management.
Par A.H
Le top management de DLM se doit d'être présent sur tous les fronts pour négocier la sortie de crise. Il faut gérer les filiales, répondre aux appels d'offres et, surtout aux appels des banquiers, très regardants sur la trésorerie de cet industriel multimétiers en proie à des difficultés en 2018.
Son PDG, Eric Cecconello, admet «une année difficile», où l'effort commercial est masqué par quelques accidents de parcours. La société enregistre en effet un RNPG en déficit de -196,7 MDH, contre un bénéfice de 16,9 MDH l'an dernier. Les résultats sont impactés par la clôture d'un arbitrage, certes en faveur de DLM, mais qui s'est soldé par un effet bien plus faible qu'espéré.
Les mauvaises performances de la filiale HECO en Côte d'Ivoire ont alourdi l'ardoise, avec des provisions de 14,3 MDH.
Pourtant, le chiffre d'affaires enregistre une hausse de 19,2% à 710 MDH en comptes sociaux (+4,2% à 849 MDH en consolidé). L'activité a été marquée par le lancement d'une nouvelle filiale spécialisée dans le renouvelable, DLM Enr, et qui a connu «un bon démarrage» en 2018. Le groupe souhaite par ailleurs «orienter l'activité vers plus de maintenance et de services». Le carnet de commandes, qui dépasse les 2,1 Mds de dirhams, permettra à l'entreprise d'assurer ses débouchés pour les années à venir, pourvu que les finances le permettent.
Trésorerie soulagée
Profitant du «soutien des clients» et d'une gestion «plus rigoureuse du cycle d'exploitation», la trésorerie nette est en forte amélioration à 198 MDH en social (205 MDH en consolidé). La société s'attend encore à une rentrée substantielle de trésorerie les mois à venir, de quoi soulager les banquiers venus nombreux à cette conférence de presse.
Le Conseil d'administration a également entamé des discussions pour ouvrir le capital à de nouveaux partenaires par l'intermédiaire de sa banque conseil. Si Eric Cecconello préfère que ce soit un industriel, il se dit ouvert à toute proposition. Le groupe compte sur la réussite de ses actions stratégiques pour se relancer. ◆