Le Bureau africain des opérations de cybercriminalité de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) a récemment dévoilé son rapport d'évaluation des cybermenaces en Afrique pour 2022.
Le Maroc est le pays africain le plus touché avec plus de 18.000 détections de logiciels malveillants en 2022.
Le document donne un aperçu des tendances en matière de cybermenaces dans la région africaine, alors que les données de Trend Micro, le leader mondial des solutions de sécurité cloud d'entreprise, XDR et de plateforme de cybersécurité, mettent en lumière la vulnérabilité du Royaume.
Concernant les chevaux de Troie bancaires et les logiciels malveillants les plus répandus, le rapport pointe du doigt particulièrement deux : Zbot et Fareit. Le premier représente 67,67 % de toutes les détections sur le continent, tandis que le deuxième représente 15,39 %.
« Ces deux logiciels difficiles à détecter et parviennent à voler des informations personnelles et financières de leurs victimes avant même qu’elles ne s’en rendent compte. Ce qui entraîne des pertes considérables », précise-t-on.
Pour ce type d’attaques, le Maroc est le pays africain le plus impacté avec 18.827 cyberattaques détectées par Trend Micro, devant l’Afrique du Sud (6.560), le Nigéria (5.366), le Cameroun (1.462) et l’Algérie (691).
Le rapport classe également le Maroc à la deuxième place pour les ransomwares, juste derrière l'Afrique du Sud. Le pays représente 42% de toutes les attaques détectées. Il est suivi du Maroc, où 8% des attaques ont été enregistrées, du Botswana et de l'Egypte (6%) et de la Tanzanie et du Kenya (4%).
"Les données collectées sur les sites de fuites de ransomwares pour la période janvier-septembre 2022 indiquent que les victimes africaines sont ciblées par un large éventail de familles de ransomwares", poursuit le rapport.
Selon le rapport, « il est très probable que les attaquants aient profité des vulnérabilités de serveurs, en dépit des avancées réalisées dans la digitalisation et des efforts de renforcement de la sécurité informatique.
Sur la base de la répartition mondiale des spams d’extorsion détectés par Trend Micro, on note que 2,44 % des adresses IP des expéditeurs étaient géolocalisées en Afrique du Sud, 2,13 % au Maroc, 0,94 % au Kenya et 0,91 % en Tunisie.
Les chercheurs de Trend Micro ont identifié 7,7 millions de sites web malveillants, dont la plupart sont liées à des sites web frauduleux (40,31 %). Les programmes de spam d’extorsion restent la pratique la plus courante dans le monde. Selon Interpol, 69,24% soit 13.002 des systèmes d’extorsion ont été détectés au Maroc.