Un total de 184 entreprises, couvrant 46 pays africains, ont obtenu le statut «Casablanca Finance City» (CFC) à fin mai 2019, a indiqué, lundi à Casablanca, le Directeur général de Casablanca Finance City Authority Said Ibrahimi.
«Nous avons pour objectif d’atteindre 250 entreprises labellisées d’ici la fin de l’année 2020», a-t-il annoncé.
Des entreprises de premier plan ont récemment rejoint la place financière : Orange dont le siège Middle East Africa est à Casablanca, SAP, le leader allemand des progiciels de gestion, et OLAM, le leader singapourien du négoce des produits alimentaires, qui ont tous deux établi leurs sièges régionaux dans la métropole, mais aussi plusieurs fonds d’investissement, dont Neo Themis et Amethis, entre autres.
La communauté CFC a vu son chiffre d'affaires s'établir en 2018 à 5,8 Milliards de dirhams (MMDH) et son nombre d'employés permanents à 3.943 en hausse respectivement de 52,2% et 49,6% par rapport à 2017, a souligné M. Ibrahimi lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de la CFC, notant que ces «résultats dénotent d'un certain dynamisme et d'une vraie emprise des entreprises qui continuent d'étendre leur zone d'influence et leur empreinte sur l'Afrique».
Par catégorie, les entreprises CFC, dont les contributions fiscales se sont élevées à plus de 785 millions de dirhams (MDH) en 2018, se répartissent entre les prestataires de services professionnels (34%), les entreprises financières (30%), les sièges régionaux de multinationales (27%) et les sociétés Holdings (9%), a-t-il précisé, relevant que 42% de ces entreprises sont originaires d'Europe, 37% d'Afrique, 12% des Amériques, 4% d'Asie et 5% du Moyen-Orient.
Évoquant les motifs des entreprises à vocation africaine qui s'adressent à la CFC, il a mis en avant l'offre de cette dernière d'un accompagnement et d'une présence durant tout le process de vie de l'entreprise outre l'accès que la CFC donne à une communauté active d’entreprises africaines qui partagent toutes les mêmes challenges et les mêmes défis.
Sur le plan international, 12 partenariats ont été conclus par la CFC qui a intensifié sa participation dans les réseaux internationaux dédiés, couronnée par l’élection de M. Ibrahimi au Conseil d’Administration de la Wolrd Alliance of International Financial Centers (WAIFC).
Autre fait marquant : CFC a concrétisé le regroupement physique de ses membres en accueillant dans sa tour, située au sein du nouveau quartier d’affaires CFC, un premier noyau de sa communauté. Quelque 25 entreprises, ainsi que les autorités de régulation du secteur financier, notamment la Direction de la Supervision Bancaire de Bank Al Maghrib et des représentations de l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux et de l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale, prendront leurs quartiers ici.
La tour CFC est le premier bâtiment de bureaux au Maroc à obtenir la certification LEED, une référence internationale des bâtiments durables à haute performance. Deux autres bâtiments sont prévus à fin 2020 : ils permettront de continuer le mouvement de regroupement des entreprises CFC dans le quartier d’affaires Casa-Anfa.
Ibrahimi a également mis en lumière à cette occasion l’offre de Casablanca Finance City et la proposition de valeur dont bénéficient les membres, rappelant dans le cadre de Doing Business la procédure administrative accélérée pour la constitution de sociétés en 48h, la fluidité des personnes et des capitaux et les modes alternatives de résolution de litiges.
Sur le plan Community, il a évoqué une démarche visant à faire émerger une intelligence collective, notant que les premiers chantiers concrets portent sur la création d’un Business Club, le lancement d’une plateforme digitale et la mise en route de groupes d’intérêt thématiques.
Par ailleurs, il a mis en exergue le renforcement de l’engagement de CFC en faveur d’un meilleur partage des connaissances en vue de mieux appréhender l’environnement africain des affaires par le biais d'élaboration et publication de trois rapports sur les tendances RH, la finance islamique et les fintechs en Afrique et la poursuite des focus pays mensuels en plus des publications réalisées par les membres CFC.
Au final, le message principal distillé par le management est que les entreprises ne viennent pas à CFC pour sa fiscalité* : «CFC a construit son offre autour de trois piliers ; DOing business, Community et Africa Insights».
*Le volet fiscalité fera l'objet d'une analyse détaillée dans la prochaine édition de Finances News Hebdo