Saïd Ibrahimi, CEO de CFCA
- Une tour de 27 étages attendue pour le dernier trimestre 2018.
- Le management fait le point sur l'activité.
Le management de Casa Finance City Authority, responsable du développement et de la promotion de la place financière, première en Afrique, a présenté récemment son bilan d'activité ainsi que son nouveau siège. C’est la première étape pour «matérialiser physiquement» ce concept encore abstrait aux yeux des citoyens et pourtant bien opérationnel.
Said Ibrahimi, CEO de CFC Authority, a ainsi présenté la tour CFC, dessinée par un architecte américain et appelée à constituer l’emblème de la place financière. «Avec ses 27 étages, elle est dotée d’une salle de conférences de près de 100 places et de 6 niveaux de parking», a-t-il fait savoir, indiquant que la fin des travaux et le déménagement des équipes vers ce nouvel espace est prévu pour le dernier trimestre 2018.
La tour CFC accueillera le siège de CFCA, les locaux de la direction de la Supervision bancaire de Bank Al-Maghrib et des plateaux de bureaux pour les entreprises CFC.
Selon Ibrahimi, deux autres tours devront être développées par CFCA à l’horizon 2022, qui seront ouvertes à des institutions financières membres de CFC. «Pour cela, nous avons créé une foncière», nous explique le patron de CFC.
Créée en juillet 2010, sous l’impulsion royale, CFC est aujourd’hui un hub majeur et le premier centre financier du continent, profitant des avantages stratégiques et économiques du Maroc ainsi que de l’ancrage du Royaume en Afrique. Du haut de ses 144 entreprises membres à ce jour, CFC couvre 46 pays africains et constitue la rampe de lancement pour 74% des investissements marocains vers le continent.
La place est considérée première en Afrique, un rang expliqué par les fondamentaux du pays et par une offre compétitive permettant, entre autres, la création d'entreprises en un temps record. En outre, CFC joue un rôle centralisateur auprès de l’Office des changes. Interlocuteur de l’institution, la place financière canalise ainsi toutes les demandes d’autorisation, d’information et de dérogation de ses entreprises membres, et assure le suivi de leurs démarches directement avec les services de l’Office des changes.
Un réseau de partenaires internationaux
S i n g a p o u r , L o n d r e s, Luxembourg, Montréal, Paris, Astana et Busan… sont autant de places partenaires de CFC. Des alliances qui comprennent plusieurs volets, dont le partage d'expertise et le développement de métiers à forte valeur ajoutée comme les fintechs, les marchés dérivés, le développement des marchés de capitaux ou encore la finance verte, ce dernier domaine formant une orientation clé de la place financière de Casablanca.
CFC se définit en effet comme un «centre financier vert» et est membre fondateur et premier centre africain à rejoindre le Réseau international des places financières vertes et de la finance durable, dont le lancement a eu lieu à Casablanca fin septembre 2017.
La démarche de CFC se concrétise également en Afrique. La place financière a déjà signé plusieurs partenariats avec les agences de promotion des investissements de 14 pays du continent, et ce afin d’accompagner plus efficacement ses membres dans les territoires concernés.
Rappelons enfin qu'un projet de loi est actuellement en discussion pour permettre l'intégration de la zone offshore de Tanger au sein de CFC, permettant d'élargir le champ de la place aux banques et aux holding offshores, et ce pour gagner encore plus en compétitivité. ■
D'où viennent les entreprises CFC ?
Lorsqu'elles décrochent le statut CFC, les entreprises deviennent de fait marocaines. Mais si l'on s'intéresse à leurs origines, 43% proviennent d'Europe, 35% d'Afrique et 14% d'Amérique. Le reste est partagé entre le Moyen-Orient et l'Asie.
Autre statistique concernant ces entreprises : 35% sont des sociétés de services, 30% des sièges régionaux et 28% des entreprises financières. 8% des membres sont des holdings.
Par A. Hlimi