L'opération sursouscrite 2,5 fois.
Les étrangers relativement nombreux.
Première société en commandite par action (SCA) à être cotée à la Bourse de Casablanca, Mutandis présente un profil atypique, que le management qualifie d'innovant. Cette forme juridique en fait une entreprise potentiellement sans majoritaire, bien que ses statuts verrouillent la personnalité de Adil Douiri, son fondateur, comme pilote absolu du bolide. Mutandis devient la 7ème entreprise cotée dans le secteur «agroalimentaire et production».
Souscriptions
La demande sur le papier Mutandis a atteint et dépassé légèrement le milliard de dirhams pour une offre de 400 MDH. L'opération a la particularité d'avoir drainé 25% de la demande depuis l'étranger. «De quoi contribuer au soulagement de la balance des paiements et des réserves de change», se félicite le patron de Mutandis. Les institutionnels représentent pour leur part 77% de la demande.
A Voir > Adil Douiri commente les résultats de l'IPO de Mutandis
3.100 personnes physiques prennent part à l'aventure
Pour cette catégorie d'investisseurs, les salariés du privé représentent 44% de la demande. Ils sont suivis par les étudiants (14,5% de la demande) et les retraités (9,69%). Les sans-emplois constituent une demande supérieure à celle des professions libérales, avec respectivement 7,56% et 7,17% de la demande. Par régions, tout le Royaume est représenté. Casablanca-Settat arrive naturellement en tête avec 39,53% de la demande. Elle est suivie par le Sous-Massa (27,49%), puis Rabat (9,54%).
Adil Douiri, qui défend un statut de fonds de portefeuille pour Mutandis, a expliqué lors de la première cotation que l'investissement dans des valeurs exposées sur l'économie doit se faire sur un horizon long. Pour lui, ces particuliers ne sont qu'un début; et de conclure en parlant des petits épargnants : «Nous allons faire de notre mieux pour continuer à élargir notre base de petits investisseurs, d'épargnants, en communiquant et en étant proche d'eux et extrêmement transparents comme nous l'avons toujours été depuis 2008». ■
A.H