La Banque africaine d'import-export (Afreximbank) a annoncé, récemment à Niamey, le lancement du PAPS, la première plateforme de paiement en devises africaines qui vise, entre autres, à faciliter le déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Devant les chefs d'Etat et de gouvernement africains, réunis en Sommet extraordinaire de l'Union africaine, le président de Areximbank Benedict Oramah a annoncé le lancement de ce premier système du genre, censé révolutionner l'environnement du commerce intra-africain en facilitant la compensation et le règlement des transactions entre les pays du continent en devises africaines.
Dans le cadre de la ZLECA, les Etats africains pourront régler leurs transactions en monnaie locale, ce qui "portera un coup fatal au sous-développement de l'Afrique causé par la défragmentation de ses économies", a-t-il fait valoir.
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"Notre objectif est de réduire de manière significative le contenu en devises étrangères des paiements commerciaux intra-africains" a-t-il souligné, insistant que rendre les paiements transfrontaliers plus faciles, moins chers et plus sûrs est une "étape cruciale pour créer l'Afrique que nous voulons".
Du nom de PAPSS pour Pan-African Payment and Settlement System -qui signifie en français "Système panafricain de paiement et de règlement", cette plateforme permettra de faciliter les paiements intra-régionaux, d'économiser plus de 5 milliards de dollars en coûts de transaction de paiement par an, de formaliser une part importante des 50 milliards de dollars de commerce intra-africain informel et, surtout, de contribuer à stimuler les échanges intra-africains, a encore dit Benedict Oramah.
A l'occasion du Sommet de Niamey, Afreximbank a également annoncé un important appui financier d'un montant d'un milliard de dollars, destiné à appuyer la mise en place de la ZLECA qui constituera, à terme, le plus grand marché commercial au monde.