La mise en place du «CBI-Morocco Apparel & Textiles program» intervient à un moment charnière, après le lancement de la vision textile 2035.
Par M. Diao
Le Centre néerlandais pour la promotion des importations en provenance des pays en développement (CBI) a lancé, récemment à Casablanca, le «CBIMorocco Apparel & Textiles Program» afin de promouvoir l’exportation du «made in Morocco» dans les domaines du textile et de l’habillement.
La mise en place de cette nouvelle initiative intervient à un moment charnière où les textiliens ont élaboré la Vision textile 2035, une stratégie nationale qui a de grandes ambitions. Il y a lieu rappeler l’objectif des 60 Mds de DH à l’export à terme (contre 36,5 Mds de DH en 2019). A l’horizon 2035, le but que s’est fixée l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH) à travers la nouvelle Vision est, entre autres, de porter la part des exportations marocaines sur les marchés d’Amérique du Nord et d’Europe du Nord à 20% du total des exportations.
Ces quelques objectifs sont parfaitement alignés sur la vocation du nouveau programme initié par le gouvernement des Pays-Bas (en collaboration avec les acteurs des secteurs marocains du textile et de l’habillement) : celle d'apporter un appui aux très petites et moyennes entreprises nationales (TPME) pour la conquête de nouveaux marchés européens. Concrètement, «CBIMorocco Apparel & Textiles Program : 2021-2026» vise le renforcement et la consolidation du positionnement du «made in Morocco» via un programme unique en son genre.
L’accompagnement concerne 35 entreprises de textile marocaines dans l’optique de les aider à pénétrer de nouveaux marchés d’Europe du Nord et centrale. L’initiative, qui s’étalera sur cinq ans, devrait permettre de créer de nouveaux postes d’emploi et de renforcer durablement le chiffre d’affaires (CA) à l’export des 35 TPME marocaines dans les nouvelles régions jugées porteuses de potentiel de croissance. Autre point essentiel du nouveau programme : il s’agit d’amener les entreprises à rehausser leurs standards, notamment sur le plan de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), et les sensibiliser à adhérer aux nouvelles normes internationales en la matière.