TIC : GFi et Value Pass, ticket gagnant pour l’Afrique

TIC : GFi et Value Pass, ticket gagnant pour l’Afrique

Vincent Rouaix, président-Directeur général de Gfi informatique, lors d'une conférence de presse à Casablanca.


 

Le groupe français Gfi Informatique, acteur européen de référence des services informatiques, a annoncé l’intégration de la société marocaine Value Pass, leader régional des solutions SAP.

Nous avons profité de la venue de Vincent Rouaix, président-Directeur général de Gfi, à Casablanca, pour en savoir plus sur sa stratégie pour le continent. Une stratégie qu’on pourrait résumer par : «Think global, act local». Entretien.

 

Finances News Hebdo : Quelle est la logique derrière l’absorption de Value Pass par le Groupe GFi ? Quelles sont vos ambitions ?

Vincent Rouaix : Value Pass est un leader au Maghreb autour des technologies SAP et nous comptons en faire un leader sur le continent.

GFi Informatique, fort de sa branche SAP qui fait 100 millions d’euros, et du groupe qui réalise 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires, a une volonté forte de développement sur l’Afrique. Value Pass s’inscrit complètement dans cette dynamique puisqu’il vient renforcer notre présence locale autour des technologies SAP, dans une dynamique de croissance forte sur le continent.

Aujourd’hui, nous délivrons 25 millions d’euros localement en Tunisie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, en Angola et au Sénégal. Nous avons dans ces pays des équipes locales (hors opérations de Nearshoring, qui restent en dehors de cette stratégie) et notre volonté est de faire entre 50 et 100 millions d'euros entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne.

 

F.N.H. : Vous insistez beaucoup sur l’approche locale. En quoi le tandem GFi/Value Pass forme-t-il un ticket gagnant ?

V. R. : Notre approche est à la fois locale et globale. Nous pensons que le ticket est gagnant, car aujourd’hui notre ambition est d’accompagner nos grands clients et aussi les ETI (Entreprises de taille intermédiaire) sur le marché, en étant à la fois un groupe d’envergure internationale, capable d’assumer des risques et d’agréger des compétences diverses et variées, tout en ayant une stratégie de développement d’activités, de recrutement, de partenariat avec les universités, les grands clients, les institutions, l’administration, etc., qui soit locale. Il s’agit de développer nos équipes avec de la formation, des centres de services, de façon à entrer dans une dynamique d’accompagnement et d’agilité auprès de nos clients.

Nous souhaitons à chaque fois appuyer nos équipes locales parce que la compétence, la culture, la capacité à mobiliser ses équipes est un gage de succès pour nous.

 

F.N.H. : La transformation numérique est aujourd’hui un sujet majeur pour les entreprises. Quelle est votre approche dans ce sens ?

V. R. : La transformation digitale est différente selon que l’on soit une grande entreprise ou une ETI. De même, entre certains pays, la maturité n’est pas la même.

Notre stratégie est bien sûr d’avoir une vision globale autour de l’industrie 4.0, la smart city, le big data, la blockchain, l’IA…, mais aussi d’être capable d’apporter des solutions très concrètes et pragmatiques, pour chaque sujet, dans une mise en œuvre opérationnelle qui apporte un retour sur investissement.

C’est de cette façon que nous souhaitons traiter ce marché du digital, en venant avec des «use cases» très concrets auprès de nos clients, en leur disant que dans un laps de temps assez court, nous sommes capables de vous apporter une réponse, plutôt que partir sur des projets «tunnels» qui font peur aux ETI et qui, parfois, font le malheur de certains grands groupes qui ne débouchent pas sur un retour sur investissement.

Le marché digital évolue tous les jours. Faire les bons choix, qui ne soient pas des impasses à moyen terme, c’est notre rôle.

 

F.N.H. : D’autres acquisitions en perspective, au Maroc ou en Afrique ?

V. R. : Nous avons fait récemment une acquisition en Tunisie, Value Pass aujourd’hui au Maroc, et il y aura d’autres acquisitions qui viendront renforcer cette dynamique.

Même si nous faisons 8% de croissance à l’international en organique, pour atteindre notre objectif de 50-100 millions d’euros, et pour aller plus vite, nous discutons depuis longtemps avec des sociétés comme Value Pass.

Il est important d’avoir une osmose. Dans un pays qui n’est pas notre pays d’origine, il est primordial de trouver des équipes locales qui connaissent le marché, qui connaissent le continent, comme c’est le cas de Value Pass.

Il faut aligner les planètes : c’est-à-dire que la stratégie de développement, l’ambition de l’équipe, la vision qu’elle a, soient partagées avec la nôtre, et partir sur des bases qui nous donnent de la visibilité. Les mariages, on sait ce que sait. Il est important de bien qualifier cette vision, et de ne pas se tromper. C’est ce que nous faisons d’ailleurs depuis toutes ces années.  ■

 

Propos recueillis par A.E

 

 

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