Cette deuxième édition du Sommet arabe de l'entrepreneuriat est l’occasion d’inciter les gouvernements à créer des environnements plus propices au développement des TPE et PME.
Par M. Ait Ouaanna
Sous le thème «De la résilience à la prospérité», le coup d’envoi de la deuxième édition du Sommet arabe de l'entrepreneuriat a été donné, mardi 12 décembre 2023 à Marrakech, en présence de personnalités de haut niveau, représentant de nombreux pays arabes. Cet événement, qui se poursuit jusqu’au jeudi 14 décembre, est organisé par le ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences et la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie de l'Ouest (ESCWA).
Réunissant plus de 1.000 participants, cette édition s’est fixée comme ambition de fournir une plateforme régionale de soutien à l'entrepreneuriat dans la région arabe, en renforçant les partenariats et en élargissant les opportunités aux niveaux local, national, régional et international.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a d’abord souligné qu’en raison de la pandémie du Covid-19, les entrepreneurs marocains étaient obligés de trouver de nouveaux moyens pour progresser, ce qui a par la suite joué en faveur du tissu entrepreneurial du Royaume. Dans le même ordre d’idées, le ministre a mis la lumière sur le rôle que joue le gouvernement en matière d'instauration de politiques visant à promouvoir l’entrepreneuriat et à attirer les investissements dans différents secteurs.
«Le Maroc est aujourd’hui fortement conscient du fait que l’avenir du pays dépend de sa capacité à créer des opportunités pour le renforcement de son tissu entrepreneurial», a-t-il indiqué, tout en mettant en évidence l’importance de la nouvelle Charte de l’investissement. Évoquant la richesse créée par les TPE et PME marocaines, Sekkouri a fait savoir que ces entreprises, qui constituent plus de 85% du tissu entrepreneurial, sont celles qui contribuent le plus à la création d’emploi au niveau national. Pour sa part, Rola Dashti, secrétaire exécutive de l’ESCWA, a assuré qu’afin de faire face au défi du financement, il est indispensable de mettre en place des modèles de financement créatifs pour permettre aux porteurs de projets d'accéder d'innover et d'élargir leurs champs d'activité.
«La responsabilité de développer les projets et les entreprises ne repose pas uniquement sur les institutions financières, mais interpelle également les décideurs politiques à travers leur vision globale et leur l'engagement», a-t-elle précisé. «Ainsi, il est important de créer un environnement plus convenable et plus encourageant pour les porteurs de projets, et d’introduire des lois et des règles facilitant l'acte d'entreprendre», insiste-t-elle. De son côté, le président du Programme du Golfe arabe pour le développement (AGFUND - Arab Gulf Programme for Development), le prince Abdelaziz Ben Talal Ben Abdelaziz Al Saoud, a expliqué que «face aux multiples crises, les TPE et PME ont fait preuve de résilience et ont démontré leur aptitude à résoudre les problèmes économiques et sociaux».
Par ailleurs, le président de l’AGFUND a souligné qu’en dépit de la fermeture des frontières en raison de la pandémie, le champ de l'inclusion financière a été élargi. Dans la même veine, il a assuré que l'accélération de l'atteinte des Objectifs de développement durable est fermement liée à l'inclusion financière, notant que le programme qu’il préside a conclu des partenariats avec plusieurs institutions de haut niveau, notamment l'Organisation des Nations unies (ONU), dans le dessein de financer des projets en faveur des pays en développement.
Pour rappel, les activités de cette deuxième édition du Sommet arabe de l’entrepreneuriat s’articulent autour de six grandes pistes de travail, à savoir un dialogue politique pour autonomiser l'entrepreneuriat dans la région arabe, des sessions de motivation et d'inspiration, des ateliers interactifs, une exposition des petites et moyennes entreprises, une zone d'opportunités, ainsi que des événements périphériques.