Malgré les multiples missions commerciales organisées au Togo au profit des entreprises marocaines, les échanges commerciaux entre le Royaume et ce pays d’Afrique de l’Ouest n’ont représenté que 620 MDH en 2015.
Doing Business with Togo», séminaire organisé récemment dans les locaux de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex), a tenu toutes ses promesses en termes de mobilisation des acteurs de part et d’autre. Il a également permis à la forte délégation togolaise, conduite par le Conseiller économique du Président de la République, d’éclairer les opérateurs marocains sur les multiples opportunités d’investissement dont recèle ce pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) peuplé de 7,3 millions d’habitants. Il faut dire que beaucoup de choses sont à faire dans les domaines de la pharmacie, des phosphates, du textile et de l’agriculture qui emploie pas moins de 70% de la population active togolaise.
Il convient de rappeler que malgré les multiples missions commerciales organisées au Togo, pays qui a enregistré au cours de ces dernières années un taux de croissance annuel moyen tournant autour de 5%, les échanges commerciaux entre les deux Etats partenaires sont encore loin de refléter les potentialités de part et d’autre. A en croire le département du Commerce extérieur marocain qui a dépêché un représentant pour la manifestation, les échanges commerciaux entre le Royaume et ce pays, qui consacre d’importants investissements dans les infrastructures (routes, ports, aéroports), sont passés entre
2010 et 2015 de 350 à 620 MDH. Ce qui montre que des efforts restent à faire pour doper le flux des échanges commerciaux, surtout si l’on sait qu’en 2015, le Maroc ne représentait que 2,26% des importations du Togo. Certes, la rencontre a permis aux opérateurs marocains, membres de l’Asmex déjà engagés dans les échanges avec le Togo, de témoigner de leur expérience, mais elle constituait aussi une plateforme idoine pour la forte délégation togolaise composée, entre autres des représentants des Douanes et de la Chambre du commerce et d’industrie du Togo, d’exposer les multiples incitations fiscales réservées à l’acte d’investir selon le nombre d’employés et le lieu d’implantation (zones franches, régions). ■
Par M. Diao
Paroles de pro : Germain Essouhouna Meba, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo.
«Le Togo se veut être une destination de choix pour les investissements étrangers, notamment marocains. Pour ce faire, le gouvernement investit massivement dans les infrastructures. Le port de Lomé a connu d’importants travaux d’extension. A cela s’ajoute la construction d’un nouvel aéroport. L’autre facteur de nature à rassurer les investisseurs marocains est l’amélioration continue du rang du pays dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. Des efforts sont déployés pour faciliter la création d’entreprise et la lutte contre la corruption. Il y a lieu de noter que l’axe Rabat-Lomé mérite d’être renforcé davantage, même si les entreprises marocaines exportent vers notre pays. Le Togo est résolument engagé à jouer pleinement sa partition pour la consolidation de la coopération Sud-Sud». ■
Le Togo, un havre de paix
La délégation togolaise présente au séminaire «Doing Business with Togo», organisé récemment dans les locaux de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) s’est livrée à une véritable opération séduction afin de s’attirer les faveurs des entreprises marocaines. Pour rappel, le Maroc est le premier investisseur dans l'espace de la CEDEAO et le deuxième investisseur sur le continent. Le Conseiller économique du Président togolais n’a pas manqué d’insister sur la stabilité politique de son pays, ce qui constitue un atout majeur au regard de l’insécurité qui prévaut dans certains pays du Sahel. Celui-ci a de surcroît rassuré les entreprises marocaines quant à la petite taille du marché togolais composé de 7,3 millions d’habitants. «Notre marché peut sembler être étroit de prime abord, mais il faut garder à l’esprit que notre pays fait partie de la CEDEAO forte de ses 320 millions d’habitants», assure- t-il. Rappelons que le Togo, par le truchement du port de Lomé (capitale) participe activement à l’intégration régionale en desservant les pays du Sahel privés de façade maritime (Mali, Niger, Burkina Faso). ■