Levées de fonds des start-up africaines: quatre pays s’arrogent la part du lion

Levées de fonds des start-up africaines: quatre pays s’arrogent la part du lion

Les start-up du continent ont capté un total de 701 millions de dollars en 2020.

Les start-up kényanes ont levé un montant record de financement avec un total combiné de plus de 191 millions de dollars.

 

Par M. Diao

 

Le principal enseignement à tirer du rapport 2020 portant sur le financement des startup technologiques africaines qui vient de paraître et relayé par Disrupt Africa, est que le financement des start-up africaines se dirige vers plus de destinations.

Toutefois, quatre pays se partagent la part du lion. Il s’agit du Kenya, du Nigéria, de l'Afrique du Sud et de l'Égypte. Les start-up du continent ont capté un total de 701,4 millions de dollars. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, et en raison de la pandémie qui continue de sévir à travers le monde, la dernière édition du rapport précité met en évidence une année 2020 qui a vu de nouveaux records établis. Dans le détail, 397 start-up ont levé le montant total susmentionné.

«Les deux chiffres représentent des augmentations importantes par rapport à 2019. Le nombre de start-up financées a augmenté de 27,7% par rapport à 2019 et le total du financement est de 42,7% plus élevé», révèle Disrupt Africa. Il convient de rappeler qu’en 2017, les trois grandes destinations d'investissements technologiques africains étaient l'Afrique du Sud, le Kenya et le Nigéria. Il a fallu juste trois années pour que l'Égypte s’érige en un bastion de choix pour les investissements dans les start-up du continent.

A noter que le secteur fintech a enregistré le plus de start-up qui ont accédé à un financement en 2020. Elles étaient au nombre de 99, en croissance de 28,6% par rapport aux 77 enregistrées en 2019. Au total, ce sont 307 start-up issues de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Nigéria et d'Égypte qui ont pu lever des fonds en 2020. Ce qui représente 77,3% des 397 entreprises financées. Les start-up des quatre pays ont collecté plus de 625 millions de dollars, soit 89,2% du total panafricain. Au final, il convient de mentionner l’hégémonie des start-up kényanes.

En effet, pour la deuxième année consécutive, elles ont levé un montant record de financement en 2020, obtenant un total combiné de plus de 191 millions de dollars. En clair, il s’agit du plus grand montant de financement jamais réalisé par un seul pays.

 

Paroles de pro : Mehdi Alaoui, CEO et fondateur de LaStartupFactory
 «Concernant le rapport 2020 portant sur le financement des start-up technologiques africaines, relayé par Disrupt Africa, le premier constat à relever est que le Maroc ne fait pas partie du top 4 des   pays dont les start-up lèvent plus de fonds. Le classement, dominé par le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Egypte reflète bien la réalité de la cartographique des levées de fonds des start-up   africaines. Le Maroc est encore en retard sur le sujet. Nous avons mis du temps avant de prendre le «train de la start-up». De par leurs lois, les quatre pays susmentionnés sont plus «start-up   friendly» que le Maroc. L’acte d’investir dans une start-up au Kenya ou au Nigéria est moins contraignant que chez nous. Et pourtant, en termes d’attractivité, notre pays présente beaucoup d’atouts aux yeux des investisseurs. A mon sens, si nous voulons drainer plus de fonds, il est nécessaire d’élaborer un arsenal juridique favorable aux investissements dans les start-up. Par exemple, il est opportun de mettre en place un dispositif juridique de nature à faciliter pour une start-up marocaine l’implantation de son siège social à l’étranger. Ce qui permet, entre autres, la levée de fonds via des structures étrangères». 

 

 

 

 

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