Le monde actuel traverse moult chocs économiques qui s’installent dans la durée. Une réalité avec laquelle doivent composer les TPME qui représentent près de 90% du tissu économique marocain et sont confrontées à différents obstacles, tels que le financement.
Par M. Boukhari
L’accès au financement et à la digitalisation a été au cœur du débat lors de deux panels tenus récemment à Casablanca, dans le cadre de la 3ème édition du Congrès international «Digital Now!». Ayant pour thèmes «Comment l’Etat peut accompagner les TPME pour être plus innovantes et plus digitalisées ?» et «Comment les entreprises leaders peuvent inspirer et soutenir les TPME marocaines ?», ces panels ont été l’occasion de mettre l’accent sur l’importance de l’innovation et du financement des TPME dans la création de valeur.
A cette occasion, Driss Lemjaouri, chargé de mission auprès de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), a affirmé que «dans la récente avancée du décret des marchés publics, nous assistons pour la première fois à l’intégration de la notion d’achat innovant et d’offre spontanée, ce qui procure à la TPME un surplus en matière de notation de 10 à 15%».
Quant à une égale répartition de l’offre innovation, incubation et accompagnement, Lemjaouri a fait savoir que les «Technoparks», qui constituent un vivier indéniable pour l’embarquement de l’innovation au niveau national, sont présents sur 4 villes, avec l’ambition de s’implanter prochainement dans une dizaine d'autres. Pour sa part, le directeur des opérations marchés à la Bourse de Casablanca, Ahmed Arharbi, a affirmé que la Bourse est accessible pour le financement des petites et moyennes entreprises (PME), précisant que le financement est sans garantie et apporte une certaine visibilité et crédibilité à l’entreprise.
«Le financement à travers les marchés de capitaux ou par un autre circuit est ouvert aux PME, pour qu’il y ait un développement et qu’ils soient le porte drapeau du Maroc, sachant que le tissu économique marocain est constitué principalement de PME», a-t-il précisé. Rappelant que la TPME est la priorité de toute politique économique, Mohammed Benchekroun, Managing partner de NBS Invest, a fait observer qu’il y a une très forte corrélation entre le niveau de développement d’un pays et la capacité d’une TPME à s’émanciper.
«La TPME est initialement fébrile, faisant face à des problèmes financiers, stratégiques et organisationnels. Tout objectif économique ne peut s’atteindre qu’avec une TPME pérenne et apte à faire face aux chocs économiques», a-t-il souligné. Dans ce sillage, le responsable a appelé à maintenir les efforts, en offrant aux TPME un régime légal plus souple, un assouplissement fiscal, des subventions et bien d’autres mesures d’accompagnement. Initiée par le Club des dirigeants pour la transformation digitale des TPME au Maroc, cette rencontre se présente comme un rendez-vous essentiel pour les professionnels engagés dans le développement numérique et entrepreneurial du Maroc.