Fiat Chrysler vient d'annoncer contre toute attente le retrait immédiat de son offre de fusion à 30 milliards d'euros avec Renault, accusant les conditions politiques en France d'avoir compromis un projet qui aurait donné naissance au troisième constructeur automobile mondial.
Selon une source proche du groupe au losange, FCA a pris cette décision après que l'Etat français a demandé un report du vote du conseil d'administration de Renault sur le projet afin d'obtenir le soutien de Nissan, relate la presse internationale.
L'Etat français, principal actionnaire de Renault avec 15% du capital, a aussi cherché à obtenir des garanties sur l'emploi en France et le versement de dividendes aux actionnaires du groupe français
La Bourse apprécie la nouvelle de manière tranchée, égratignant FCA qui plongeait à l'ouverture pour se redresser dans la matinée, mais envoyant franchement Renault par le fond. Ainsi l'action du constructeur automobile français, après avoir presque touché les -8% vers 9 heures, se redressait à -6,71% vers 9h30, puis confirmait sa tendance à la baisse en replongeant à -7,8% peu après 11 heures.