Par M. Diao
Pour peu que l’on s’intéresse à l’univers entrepreneu - rial du Maroc, il est assez aisé de constater que les jeunes s’intéressent de plus en plus, à un âge précoce, à l’aventure entrepreneuriale. Les jeunes porteurs de projets avec ou sans expérience professionnelle sont légion au Maroc. Et pourtant, l’écosystème de la création d’entreprises ou de startup doit encore faire face à des embûches et écueils à éviter.
C’est en cela que la 14ème édition du Cycle des métiers, organisée récemment à l’ENCG de Settat par le Club des managers de demain (CMD), affilié à l’école de commerce, est pertinente.
En effet, l’événement de cette année a été placé sous le signe de la thématique centrale suivante : «Face aux défis générés par l’écosystème entrepreneurial marocain, comment lancer, développer, financer et faire prospérer sa start-up».
Les intervenants de marque et expérimentés, notamment des entrepreneurs dont la plupart ont lancé leur première entreprise à un âge très jeune, n’ont pas eu de difficultés pour répondre aux multiples interrogations des étudiants de Settat passionnés par l’entrepreneuriat. La personnalité ayant fait la première allocution, Rachid Idrissi, professionnel des médias, fort de 34 années d’expérience, a insisté sur le volet humain et la passion afin de réussir dans le domaine entrepreneurial.
Bien se former et être entouré de salariés épanouis sont des éléments clefs aux yeux de l’animateur. Ahmed Belhacen, homme d’affaires et pionnier dans le domaine des Centres d’appels au Maroc, doit sa réussite entrepreneuriale à la persévérance, à la confiance et considération envers ses salariés.
L’homme d’affaires, qui a vendu le célèbre Call center Webhelp, a mis deux années avant de créer sa première entreprise de centre d’appels. Au bout de deux ans, l’entreprise comptait déjà près de 800 salariés. Le leitmotiv de l’entrepreneur, qui recommande aux jeunes de se faire accompagner par des incubateurs (Réseau entreprendre Maroc, Enactus), est l’innovation et, surtout, ne pas avoir peur de l’échec. «On peut ne pas réussir du premier coup et rencontrer le succès lors d’autres tentatives», conseille-t-il.