La commission évoque notamment les fausses rumeurs sur les vaccins contre le Covid-19 ou les affirmations mensongères qui ont circulé sur de prétendues fraudes électorales lors des élections américaines de novembre 2020.
Ce type de désinformation "a exacerbé des crises nationales avec des conséquences graves dans la vie réelle en termes de santé publique et de sécurité", déclarent les élus dans un communiqué.
Les trois dirigeants répondront à leurs questions le 25 mars. Tous sont rompus à l'exercice: ce sera la quatrième apparition de Mark Zuckerberg depuis juillet, et la troisième pour Sundar Pichai et Mark Dorsey. Les auditions précédentes portaient notamment sur d'éventuelles pratiques anti-compétitives et sur la protection légale dont bénéficient les plateformes contre des poursuites liées à des contenus publiés par des tiers.
Les groupes voisins de la baie de San Francisco sont depuis quelques années sous le feu des critiques politiques de tous bords. Les démocrates reprochent à Facebook, Twitter, YouTube (Google) et d'autres de ne pas suffisamment lutter contre les contenus problématiques (incitation à la violence, désinformation, propos haineux, etc).
Les républicains ont, eux, l'impression d'être censurés par les réseaux sociaux, bien qu'ils s'en servent à loisir pour leurs campagnes électorales. Ils aborderont ainsi sans doute la question du bannissement de Donald Trump des principales plateformes.
L'ancien président américan a entretenu le mythe d'une fraude électorale massive ayant permis de lui "voler" l'élection, et a encouragé ses supporteurs à se rendre au Capitole. Le 6 janvier, des émeutiers ont ainsi violemment envahi le siège du Conrès américain lors de la cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden. Ces attaques ont fait cinq morts et choqué le pays.
"Cette audition va permettre à la commission de continuer son travail sur la responsabilité des plateformes numériques dans la montée en puissance de la désinformation", ont ajouté les élus.
"Pendant trop longtemps, les géants de la tech ont refusé de reconnaître le rôle qu'ils ont joué dans la fabrication et la propagation de fausses informations auprès de leur public. L'auto-régulation de l'industrie a échoué." En plus des questions de société, Google et Facebook font face à des poursuites des autorités de la concurrence pour abus de position dominante.
Avec AFP