La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses prévisions de croissance pour la zone euro de 2017 à 2019, tout en restant prudente sur l'inflation.
«Nous sommes certainement plus confiants que nous ne l'étions il y a deux mois», a déclaré à la presse Mario Draghi, président de la BCE, en précisant que le produit intérieur brut de la zone euro devrait augmenter de 2,4% en 2017, 2,3% en 2018 et 1,9% en 2019, contre respectivement 2,2%, 1,8% et 1,7% dans les dernières projections de la BCE en septembre.
Pour lui, cette «solide dynamique cyclique» donne «des raisons d'être confiant dans le fait que l'inflation va rejoindre notre objectif», soit un chiffre «inférieur mais proche» de 2%.
La BCE a d'ailleurs légèrement relevé son pronostic d'évolution des prix pour 2018, à 1,4% contre 1,2% auparavant, tout en gardant inchangées ses estimations pour 2017 et 2019, toutes deux à 1,5%.
Toutefois, en dévoilant une première prévision à 1,7% d'inflation en 2020, très attendue par les observateurs, l'institution laisse entendre que le retour de l'inflation dans les clous de son mandat prendra du temps.
Interrogé sur la faiblesse persistante des indices de prix, Draghi a expliqué que l'important «est plutôt de voir à quel rythme l'inflation converge» vers l'objectif.
«Un degré élevé de stimulation monétaire demeure indispensable» pour soutenir l'inflation, en particulier sa composante la moins instable calculée hors alimentation et énergie, a martelé Draghi.
Dès le mois de juin, Draghi s'était explicitement inquiété de la «faible qualité» des emplois créés, assortis de faibles salaires, tout en assurant qu'à un horizon non précisé, cette qualité allait «s'améliorer».