Le parc des véhicules de transport de marchandises a atteint un niveau d’âge inquiétant. Pas moins de 16.000 engins ont dépassé 40 ans et 65.000 ont plus de 20 ans. C’est peu de dire que le programme de renouvellement de la flotte lancé par le gouvernement il y a quelques années n’a pas séduit les professionnels. En effet, seuls 1.659 véhicules ont été réformés pour un montant de 255 MDH.
En réponse à une question orale à ce sujet à la Chambre des conseillers, Abdelkader Amara, ministre du l’Equipement, du Transport et de la logistique, a assuré qu’un nouveau programme sera lancé à partir de l’année prochaine.
Mais les professionnels préviennent déjà la tutelle : toute initiative prise sans leurs concertations est vouée à l’échec.
«L’offre telle qu’elle existe par le passé n’est pas attractive, elle doit être réaliste et réalisable. Les conditions d’octroi de la prime à la casse sont dissuasives et rares sont les acteurs qui peuvent les respecter. Le montant de la prime doit être revu à la hausse et la procédure administrative simplifiée. Aussi, il faut un traitement fiscal avantageux de l’opération et trouver un mécanisme pour que les banques adhèrent à ce programme et puissent financer les véhicules», explique-t-on auprès de la Fédération nationale de transport (FNTR).
Il est à rappeler que la FNTR a proposé des formules de package englobant à la fois la subvention, le véhicule et le financement, sans compter les autres mesures d’accompagnement, notamment celles relatives aux volets fiscal et administratif. ■
C.J