Le 1er Congrès africain des transports et de la logistique (CATL 2015) se tient à Rabat du 25 au 27 novembre, en présence de plusieurs ministres et responsables africains. L’importance de l’évènement est à la hauteur du défi qui attend les participants : penser et construire un écosystème logistique régional et intégré. 

Pendant 3 jours, du 25 au 27 novembre, Rabat est l’hôte du tout premier Congrès africain des transports et de la logistique (CATL 2015). Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, et organisé par le ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique, en partenariat avec la CGEM, l’Union africaine du transport et de la logistique (UATL), Afrika Transatour et la Société nationale des transports et de la logistique (SNTL), cette manifestation panafricaine d’envergure se donne pour objectifs de promouvoir le développement intégré de la logistique sur le continent, pour en faire un véritable levier de croissance.

Pourquoi un tel Congrès ? Parce qu’il faut reconnaître qu’aujourd’hui, le secteur de la logistique et des transports demeure un obstacle pour le développement du continent. En dépit d’une croissance économique soutenue ces dernières années, les économies africaines restent pénalisées par la relative faiblesse de l’intégration logistique entre les différents pays, engendrant ainsi des coûts élevés qui freinent aussi bien la compétitivité des entreprises africaines que le commerce interafricain. C’est dire l’importance que revêt le Congrès de Rabat puisque, pour la première fois, une vingtaine de pays africains et des délégations provenant d'autres continents, dans une logique de coopération gagnant-gagnant, se concertent pour développer des écosystèmes logistiques régionaux. En mutualisant ainsi leurs atouts et en planifiant ensemble le développement intégré des transports (routes, ports, chemins de fer, etc.) à l’échelle régionale, la logistique ne serait plus un obstacle mais, au contraire, un formidable catalyseur de croissance. Fort de la vision royale qui a fait de la coopération Sud-Sud une priorité, d’un savoir-faire reconnu en matière de logistique, en témoignent les nombreuses infrastructures portuaires de premier plan dont dispose le Royaume, et d’un positionnement géographique stratégique, le Maroc semblait tout désigné pour accueillir un tel événement. Durant ces trois jours de travaux, qui voient la participation de plusieurs ministres africains chargés des transports, de commissions régionales, de fédérations professionnelles, d’opérateurs, et d’experts, Rabat se meut donc en capitale africaine des transports et de la logistique.

Pas moins de trois évènements majeurs se déroulent durant ce Congrès, soulignant ainsi son caractère multidimensionnel. Il y a d’une part, la tenue du Symposium africain sur l’intégration régionale et la facilitation du transport routier, durant lequel se tient l’Assemblée générale de l’Union africaine du transport et de la logistique (UATL) et, d’autre part, la signature de contrats exécutifs transport et logistique dans le cadre du Groupe d’impulsion économique. Enfin, se tient également le Salon africain des transports et des infrastructures économiques, qui regroupe les professionnels à travers une exposition commerciale ainsi que des rencontres B to B. 

Amine ElKadiri