Comme chaque année, Meknès devient la capitale de l’agriculture nationale. La 11ème édition, qui se tiendra du 26 avril au 1er mai 2016, regroupera 1.200 exposants issus d’une cinquantaine de pays sur une superficie de plus de 17 hectares. Plus de 850.000 visiteurs sont attendus.

Le thème retenu pour cette 11ème édition du SIAM est l’agriculture résiliente et durable. Le choix de ce sujet s’explique par le fait que le Maroc organi­sera la COP22 à Marrakech en novembre prochain. Le Maroc dispose d’un poten­tiel agricole important compte tenu de sa diversité géogra­phique et naturelle. Il s’agit donc de répondre aux défis posés à notre agriculture : la gestion des sols agricoles, la préservation et l’optimisa­tion de l’utilisation de l’eau, des fertilisants et des produits phytosanitaires, la réduction de l’empreinte environnementale du travail agricole, le confort et la sécurité des agriculteurs, la production de manière durable d’une énergie renouvelable à partir de déchets agricoles. Il faudra relever ces défis tout en restant performant. Les cultures durables impliquent nécessairement une gestion rationnelle des res­sources hydriques, avec une utilisation des énergies renou­velables dans le pompage et l’irrigation, et l’emploi d’engrais naturels comme le fumier ou le compost. Tous ces défis sont accentués par un changement climatique qui amplifie davantage les menaces pesant déjà sur la sécurité alimentaire et la nutri­tion. Conscient de son rôle, le SIAM diffusera les résultats des recherches via un cycle de conférences sur le sujet; l’intervention des experts et le partage d’expériences ayant donné des résultats sur cer­tains domaines précis, comme les aléas climatiques, les pro­duits du terroir, l’agrotourisme et la politique agricole. A l’instar des autres éditions, le SIAM s’articule autour de neuf pôles et comporte des expositions, des conférences ainsi qu’un concours ouvert à pas moins de 2.500 bêtes, fruit de rigoureuses sélections, pour des trophées dédiés. Par ailleurs, chacune des 12 régions du Royaume est repré­sentée au SIAM, déclinant toutes les thématiques rela­tives à l’agriculture de sa zone géographique. Il est à signaler que la dynamique commerciale particulière qui marque le Salon doit accomplir une double mis­sion : assurer la réussite de l’événement et générer, en toute responsabilité, un retour sur investissement pour les partenaires, les sponsors et les exposants. 356 associations et coopératives du Pôle produits de terroir, exposants du Pôle machinisme et agrofournitures seront présentes. Le SIAM est aussi l’occasion pour conso­lider la coopération interna­tionale. Outre ses partenaires régionaux, notamment euro­péens et africains, le Maroc veut également tirer profit des expériences réussies dans le monde, notamment dans les pays émergents. A cet égard, le Royaume devrait conclure de nouveaux accords agri­coles en vue d’intensifier les échanges dans le domaine de la recherche scientifique et des technologies agraires. L’agro-business est également très investi dans ce Salon. Le nombre de rencontres BtoB entre les différents opérateurs et dans plusieurs activités en sont la preuve. L’aval agricole est important pour développer le secteur et assurer son épanouissement. La création des agropoles (plates-formes industrielles intégrées) dans les régions les plus productives du Royaume aura un impact certain sur l’activité en général. La mise en place des sites dédiés à Meknès, Berkane, Tadla, Souss, El Gharb et à El Haouz aura des retombées bénéfiques sur l’investissement dans le secteur de l’agriculture. A noter que des incitations fiscales sont dédiées à ces plates-formes de nouvelle génération.

Les Emirats invités d’honneur

L’Etat des Emirats Arabes Unis sera l’invité d’hon­neur de la 11ème édition du SIAM, prévue du 26 avril au 1er mai à Meknès.

La participation des Emirats Arabes Unis conforte les relations d’amitié et de coopération établies entre les deux Etats.

Des responsables de ce pays devraient présenter le secteur agricole, et surtout les problématiques liées au climat aride du pays et au déficit en res­sources en eau. La coopération maroco-émiratie a connu un tournant ces dernières années, grâce aux importants échanges dans le secteur agricole et au renforcement de l’investissement.