Au moment ou nous mettions en ligne, les résultats mis à jour, issus des urnes montrent que le score du Rassemblement national des indépendants (RNI), sorti victorieux des élections du 8 septembre 2021, passerait à 102 sièges au Parlement.
Pour peu que l’on s’intéresse à la gestion des affaires de la Cité, la victoire de la formation politique dirigée par Aziz Akhannouch ne doit pas être une surprise. Sous la férule de sa figure tutélaire, native de la Région Souss Massa, le parti a joué la carte de la proximité, comme en témoigne le lancement du fameux Programme «100 Jours, 100 Villes» qui a visiblement fait mouche.
D’ailleurs pour Akhannouch, la victoire a été possible grâce à un travail de longue haleine, enclenché depuis 5 ans, malgré les contraintes liées à la crise sanitaire actuelle. La question essentielle à se poser est de savoir si le prochain attelage gouvernemental, une émanation de la future alliance dirigée par le RNI, relèvera-t-il les défis cruciaux du Maroc en quête d’un nouveau modèle de développement ? Pour l’heure, il est ardu d’avancer une réponse tranchée surtout si l’on sait qu’en politique, la conquête du pouvoir est une chose et l’exercice de celui-ci en est une autre.
Au lieu de verser dans la politique fiction au sujet des formations politiques susceptibles de faire partie de la prochaine majorité, nous nous compterons de faire une intrusion furtive dans le vivier de compétences que recèle le RNI. Il est sans conteste que la formation politique qui suscite beaucoup d’espoir aujourd’hui regorge de profils dont plusieurs ont une grande expérience dans le domaine de la gestion des affaires étatiques. Pour preuve, sur les 33 membres du Bureau politique (organe exécutif du RNI), on peut amplement citer au moins 14 hauts cadres du parti qui ont occupé un poste de ministre ou de secrétaire d’Etat.
C’est dire la grande expérience de la formation politique en matière de gouvernance au plus haut niveau. Cette donne constitue un réel avantage surtout si l’on sait que certaines grosses pointures du RNI ont occupé dans le gouvernement sortant, des portefeuilles ministériels névralgiques.
En définitive, au regard de ce qui précède, le futur attelage gouvernemental dirigé par le RNI a toutes les chances de faire mieux que le gouvernement sortant dont le bilan économique et social est plus que critiquable.
M.D