Le recasement des foyers éligibles au programme Villes sans bidonvilles (VSB) se fait selon une procédure bien déterminée. Il s’agit généralement de lots de terrain bi-familiaux de R+3. Leur superficie est fixée à 80 m2 chacun. En effet, le bénéficiaire a la possibilité de s’associer à une autre personne, qui s’engage à construire le bâtiment. A la fin des travaux, ils se par­tagent le bien immobilier, selon les termes d’un contrat préalablement établi.

Pour lancer l’opération, chaque famille participe avec un montant de 20.000 DH financé par un crédit Forgarim. Durant toutes les étapes de réalisation de son projet, en particulier lors de la démolition des baraques et de l’auto-construction, le bénéficiaire est accompa­gné par l’Agence de déve­loppement social.

Concernant les études tech­niques, les ménages ont recours à un plan type et à un bureau d’architecte pour le suivi de leurs projets.

Cela permet de réduire considérablement le coût et d’harmoniser les projets.

Le permis d’habiter et le transfert de la propriété ne sont délivrés aux concernés qu’après avoir démoli totale­ment leurs baraques.

Pour les opérations de relo­gement, chaque ménage a accès à un appartement, généralement de type social, d’une superficie allant de 55 à 60 m2 en F3. Le prix de cession est fixé à 100.000 DH par appartement. Pour le financement, l’octroi d’un crédit Fogarim est facilité.

Désormais, cette option est de plus en plus orientée vers les populations résidentes dans les habitats menaçant ruine comme dans les médi­nas ou les vieux quartiers populaires.

Elle est accessoirement dédiée au relogement des bidonvillois dans le cas d’insuffisance du foncier ou lorsque les opérations de relogement se font en plusieurs étapes dans le même lieu. Ce type d’habitat est assimilé à un logement social et bénéficie du même traitement fiscal et régle­mentaire.

Par Charaf Jaidani