Après le mandat de la résilience, le binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi s’apprête à entamer sa seconde mandature à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), sous le signe d’une croissance durable et inclusive. C’est lors d’une Assemblée générale ordinaire élective (AGOE), tenue mardi 16 mai 2023 à Casablanca, que les deux candidats ont officiellement été réélus, président et vice-président général de la Confédération respectivement, en obtenant 3.255 voix sur un total de 3.286 voix exprimées, soit un taux de 99%.

Il faut dire qu’en dépit de la prévisibilité des résultats de ces élections, puisque le duo Alj-Tazi s’est présenté sans concurrent pour ce deuxième mandat, l’AGOE a été marquée par la présence de plusieurs représentants du gouvernement, notamment le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, ainsi que la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. De nombreuses autres personnalités ont assisté à cet événement. Il s’agit, entre autres, des trois anciens présidents de la CGEM, à savoir Salaheddine Mezouar, Miriem Bensalah-Chaqroun et Mohamed Horani, en plus du président de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, des représentants des syndicats, d’ambassadeurs et de présidents et directeurs d’institutions nationales et internationales.

S’exprimant à cette occasion, Chakib Alj a tout d’abord rappelé les moments cruciaux de son premier mandat, soulignant que la Confédération a joué un rôle pionnier dans la gestion de la crise, en étant une force de proposition au sein du Comité de veille économique (CVE). En outre, Alj a mis la lumière sur les différents chantiers qui, selon lui, ont bien abouti, particulièrement l’accord social tripartite, conclu en avril 2022. A ce propos, il a affirmé que la position de la CGEM sur la réforme du Code du travail et la promulgation de la loi sur la grève, qui constituent une urgence, reste inchangée.

Dans le même ordre d’idées, Chakib Alj a évoqué la participation de la Confédération, aux côtés du gouvernement et des banques, à l’élaboration de la Charte de l'investissement ainsi que l’adoption, lors des exercices de Loi de Finances, de plusieurs dispositions fiscales proposées par la CGEM en faveur d’un meilleur cadre fiscal, favorable au développement de l’entreprise. Par ailleurs, il a relevé qu'un travail a été mené en termes de consolidation et modernisation de la gouvernance, au niveau du découpage sectoriel, du découpage régional, de la consécration du caractère de neutralité de la Confédération et du processus de gestion de l’élection du Groupe CGEM à la Chambre des conseillers. Présentant le bilan des réalisations au titre du mandat 2020-2023, Mehdi Tazi a, pour sa part, indiqué que le rôle de la CGEM lors du mandat écoulé a essentiellement porté sur la gestion de la crise liée à la pandémie ainsi que sur «des prises de positions claires, fortes et documentées», donnant ainsi l’exemple du plan de relance, le livre blanc, et le rapport du nouveau modèle de développement.

De surcroît, Tazi a fait part de la concrétisation de chantiers à impact, notamment la Charte de l'investissement, les Lois de Finances, la stratégie de substitution aux importations, la modernisation de la représentativité de l'entreprise ainsi que la facilitation des affaires, citant dans ce sens les multiples visites à l’Union européenne visant à défendre les entreprises du secteur privé. Cette rencontre a également été, pour le binôme Alj-Tazi, une occasion pour rappeler les 4 grands axes de son programme de mandature 2023-2026, intitulé «Libérer les énergies pour une croissance durable et inclusive».

Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires, le développement du capital humain, l’inclusion économique ainsi que la préparation de l’économie nationale aux enjeux et défis futurs. In fine, l’AGOE s’est clôturée par la lecture d’un message de fidélité et de loyalisme adressé au Roi Mohammed VI, par le conseiller et le vice-président de la Commission innovation et développement industriel à la CGEM, Mohamed Reda Lahmini.