L’Offshoring, qui représente un levier de développement considérable, est une niche importante de création d’emplois pour les jeunes, a affirmé le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.
«L’Offshoring est sans conteste un secteur porteur pour l’économie nationale, en raison de sa forte participation à l’employabilité des jeunes et de sa contribution appréciable à la balance commerciale de notre pays», a indiqué Elalamy.
A ce jour, l’ensemble des écosystèmes structurés dans le secteur ont permis de créer 75.000 emplois, a-t-il relevé, notant que "d’ici 2020, et grâce à la vision déployée, nous visons à porter l’effectif du secteur à 123.000".
Ce secteur contribue fortement à la dynamique de création d’emplois et constitue un véritable levier de développement social pour la jeunesse marocaine, a-t-il soutenu, ajoutant qu’avec l’engagement et la détermination que manifestent les opérateurs, ces objectifs seront largement atteints, voire même dépassés.
Le Royaume est parvenu à attirer près de 80% des entreprises du top 10 des sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) mondiales, a-t-il fait savoir, ajoutant que l’activité de ces leaders, qui ne cesse de se développer, constitue une véritable locomotive pour le secteur.
Les écosystèmes mis en place dans l’offshoring sont appelés à appuyer cette dynamique et à favoriser une montée en gamme du secteur, à travers l’amélioration de la compétitivité des acteurs et le ciblage de nouvelles filières à haute valeur ajoutée, a-t-il précisé.
«Ils permettront aussi de positionner le Maroc dans le club fermé des destinations offshoring reconnues dans le monde», a-t-il assuré, notant que des leaders mondiaux de ce marché se sont déjà implantés au Maroc.
Pour une répartition plus équilibrée des activités de l’offshoring sur le territoire et pour créer des emplois dans le secteur au plus près des citoyens, «nous favorisons l’investissement en dehors de l’axe Casablanca-Rabat avec des avantages très attractifs pour l’investissement dans les régions».
Outre le projet lancé en 2017 dans la région de Casablanca-Settat, sept autres ont vu le jour durant la même année dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa, a rappelé le ministre.
Ces projets, qui concernent les filières de la gestion de la relation client et de l’externalisation des activités d’ingénierie et des processus IT, créent 8.800 nouveaux emplois dans le secteur et génèrent un chiffre d’affaires de 2,69 milliards de dirhams, a-t-il indiqué.
Pour ce secteur, deux principaux segments doivent être mis en avant, a-t-il fait savoir, précisant que le premier correspond essentiellement aux activités CRM (gestion de la relation client) dont le télémarketing, le support technique et la réalisation de sondages et d’études de marché. «Ce segment représente, à lui seul, près de 60% du chiffre d’affaires du secteur», a-t-il poursuivi.
Le deuxième segment, qui totalise près de 30% du chiffre d’affaires de l’offshoring, est celui de l’ITO (Information Technology Outsourcing). Il englobe, notamment, la gestion d’infrastructures et le développement et la maintenance applicative, d'après Elalamy.
Avec la structuration des 5 écosystèmes de l’offshoring, «nous œuvrons à la diversification des filières implantées et au développement d’autres segments» à l’exemple de l’ESO (Engineering Services Outsourcing ou ingénierie outsourcée), une filière qui attire déjà des références mondiales comme Altran, Alten, ou encore Lear, a-t-il déclaré.
Les objectifs à horizon 2020 des 5 écosystèmes lancés sont de créer 60.000 emplois directs additionnels, de réaliser un chiffre d’affaires à l’export de 18 milliards de dirhams et de drainer des investissements d’un montant de 1,5 milliard de dirhams, a-t-il souligné.
(MAP)