Nouvelles technologies : Quand l’innovation se met au service du développement

Nouvelles technologies : Quand l’innovation se met au service du développement

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Dans les domaines de l’agriculture, de l’automobile et des services on dénombre des partenariats réussis entre de grands donneurs d’ordres et des start-up 100% marocaines qui, grâce à leurs innovations, ont permis de répondre au mieux aux besoins de la clientèle et des professionnels.

Dans un monde en perpétuelle mutation, l’innovation est devenue à la fois un enjeu de taille et un facteur de différenciation avérée pour les grandes entreprises, et même pour les petites structures (start-up). Prenant la pleine mesure du caractère crucial de l’innovation pour le développement du pays et pour faire face à la concurrence, la Fondation de la première banque du Maroc à vocation panafricaine, qui n’est autre qu’Attijariwafa bank (AWB), a organisé récemment, dans le cadre de son cycle de conférences. Echanger pour mieux comprendre, une rencontre à Rabat sous le thème : «Innovation technologique et performance sectorielles : Etudes de cas et retour d’expériences». Cette rencontre qui a le mérite d’aller dans le vif du sujet, avec des témoignages et des retours d’expérience édifiants, était l’occasion pour les responsables d’AWB de rappeler l’engagement de leur institution pour l’enseignement supérieur et la recherche et développement. Cela dit, le leitmotiv de la rencontre était l’innovation 100% marocaine au service du progrès du pays. «L’innovation n’a de sens que si elle apporte des solutions concrètes à des problématiques bien définies», rappelle Jamal Benhamou, Directeur général du centre Soft Groupe, spécialisé dans le développement de logiciels. A noter que ce centre constitue aujourd’hui l’une des forces motrices de l’innovation au Maroc, puisqu’il est au service des opérateurs de l’industrie des technologies de l’information, en leur permettant de produire des logiciels innovants. Il est utile de préciser que le secteur des technologies de l’information pèse 80% du chiffre d’affaires généré par la branche des services au Maroc, même si la part des logiciels innovants dans ce pourcentage reste encore faible (1%). Au demeurant, dans le domaine de la monétique, la place du Maroc au niveau mondial (top 6) est à relier aux efforts déployés dans le domaine de l’innovation technologique. Ce rang est d’ailleurs conforté par l’expansion des start-up marocaines en Afrique, dont une bonne partie y exporte son innovation. Par ailleurs, les intervenants ont souligné l’urgence de bâtir un écosystème davantage propice à la créativité au Maroc. Ce qui passe, entre autres, par une meilleure collaboration entre les centres de recherche et les entreprises, l’encouragement des talents à s’exprimer (encadrement, soutien financier etc.) et une meilleure implication des grands donneurs d’ordres, qui doivent faire confiance davantage aux start-up marocaines.

Des collaborations fructueuses

La rencontre, qui a enregistré une forte affluence d’entrepreneurs, d’ingénieurs et d’étudiants, a fait la part belle aux collaborations réussies entre, d’une part, des entreprises marocaines innovantes et, d’autre part, des professionnels (ingénieurs agronomes), un grand donneur d’ordre (Wafa Assurance) et un importateur automobile (Global Engines, représentant exclusif de la marque Hyundai au Maroc). «La société Agridata a développé des applications à même d’aider les agriculteurs et les agronomes à déterminer le rendement agricole, améliorer la gestion des stocks et celle inhérente aux finances et à la ressource humaine», assure Mouhsine Lakhdissi, associé de la PME, qui a dans son escarcelle l’application mobile index phytosanitaire utilisée par pas moins de 10.000 professionnels. Il faut dire que l’innovation s’avère être déterminante pour le secteur agricole national, qui doit relever plusieurs défis liés à la gestion de l’eau, l’amélioration du rendement, la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement. L’autre pépite révélée par la rencontre est la société marocaine Magnav qui a séduit Global Engines avec son kit multimédia connecté installé dans certaines voitures de la marque Hyundai. «Ce partenariat nous a permis d’avoir un réel avantage concurrentiel sur le marché marocain», s’est réjoui Mustapha Laghiri, directeur des pièces de rechange de l’importateur. A noter que la société Magnav, qui a à son actif près de 4.000 installations, a développé de surcroît une application de détection de somnolence et une autre dédiée à la géolocalisation. Enfin, le dernier témoignage qui a sans doute retenu davantage l’attention des participants, est celui de Koudama Zeroual, directeur marketing et communication de Wafa Assurance. «En tant que leader, avec 22% de parts de marché, Wafa Assurance se doit toujours d’innover», assuret-il. Pour rappel, la filiale d’AWB a été la première compagnie d’assurances à introduire les applications mobile et Internet dans le secteur.

Aujourd’hui, l’utilisation des nouvelles technologies dans les assurances s’est pratiquement généralisée au Maroc. La filiale d’AWB a pu développer une série d’applications mobile avec le concours de Dial Technologies, société marocaine. «L’objectif recherché à travers le recours aux nouvelles technologies est de satisfaire au mieux la clientèle», précise Koudama Zeroual. Parmi les solutions plébiscitées par la clientèle, il y a lieu de citer le comparateur de prix des médicaments, la géolocalisation en cas d’accident, et l’aide pour la recherche de pharmacies de garde et de médecins à proximité du lieu d’habitation.

M. Diao

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