Nadia Fettah Alaoui - Chakib Alj: l’entente parfaite

Nadia Fettah Alaoui - Chakib Alj: l’entente parfaite

La Charte de l’investissement et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement devraient donner une impulsion à l’entreprise.

On s’oriente de plus en plus vers un taux unifié de l’IS.

 

Par C. Jaidani

Tenue le 18 janvier 2022, en présence Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des Finances, la réunion du Conseil national de l’entreprise (CNE) a été l’occasion pour le patronat et le ministère de discuter de l’environnement socioéconomique national, des composantes de la Loi de Finances 2023, des priorités communes ainsi que des difficultés que vivent certains secteurs d’activités.

«2022 a été marquée par différents challenges ayant pesé lourdement sur la conjoncture économique internationale, à l’image de la guerre en Ukraine et le renchérissement des prix. Au niveau national, la sécheresse a réduit la croissance. La même année a été marquée par la montée de l’inflation qui s’est établie à 6,5%», a souligné d’emblée Chakib Alj, président de la CGEM.

«L’entrée en vigueur de la loi cadre relative à la Charte de l’investissement et la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l’investissement devraient donner une forte impulsion aux lancements des projets et le renforcement des capitaux des entreprises. Le programme d’appui à l’innovation industrielle, dont la convention a été signée le 15 septembre 2022, donnera un élan à la recherche et au développement. D’autres chantiers sociaux sont en cours d’opérationnalisation, comme le respect des engagements prévus dans le cadre de l’accord, la réforme du Code du travail ou la promulgation de la loi sur le droit de grève», a ajouté Alj.

Le président de la CGEM a indiqué également que le développement du digital et la transition énergétique figurent parmi les priorités du patronat. Ils sont des leviers pour le développement économique. «Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances afin de concrétiser une baisse progressive du taux de l’IS», a-t-il indiqué. Même son de cloche chez Nadia Fettah Alaoui, qui a mis en exergue les conditions difficiles ayant impacté l’économie nationale.

«Nous avons traversé des crises inédites par leur ampleur et leur fréquence. Cet environnement nous a contraints à vivre dans un monde marqué par les incertitudes. Les différentes mesures et les réformes entamées ont permis au Royaume d’être résilient. Malgré la hausse des factures énergétique et alimentaire, le secteur extérieur ne s’est pas écroulé, et ce grâce aux performances des phosphates et de l’automobile. Les transferts record des MRE ont pu également préserver nos avoirs en devises, aidés par la reprise du tourisme», affirme Fettah.

Pour la ministre, l’inflation était l’un des défis majeurs. Le Maroc a terminé l’année à 6,5%, mais le taux aurait pu atteindre plus de 10%, comme c’est le cas pour d’autres pays de la région. Les mesures prises, la politique agricole et le soutien à certains produits ont permis d’en atténuer l’effet. «Nous avons mis en place un vaste plan pour faire face à la sécheresse à travers la construction de nouveaux barrages, des stations de dessalement d’eau de mer ou le développement des infrastructures hydriques de distribution», a-telle indiqué.

Sur le plan législatif, 2022 a été très riche, à travers la promulgation de textes fondamentaux comme la loi sur la concurrence. Pour la LF 2023, 110 amendements ont été acceptés contre 102 une année auparavant. Nadia Fettah a aussi rappelé que 75% des échanges du Maroc se font avec la zone Euro, qui devrait connaître une quasi-stagnation en 2023. Au niveau social, la ministre a affirmé que le Maroc poursuivra le soutien des secteurs stratégiques, à l’image de l’éducation et de la santé en mobilisant un important budget de 100 milliards de DH. Le chantier de la généralisation de l’assurance maladie devrait se poursuivre ainsi que celui des retraites. Le secteur de l’assurance est un levier de taille pour accompagner ces projets. Pour relancer la croissance, la cadence de l’investissement va être accélérée.

A cet égard, la préférence nationale sera consolidée davantage. Concernant les délais de paiement, la ministre a annoncé que le projet de loi 69/21devrait passer cette semaine au Parlement. Quant à la fiscalité, Fettah Alaoui a noté que pour l’IS, on s’oriente de plus en plus vers un taux unifié. «Nous sommes passé d’un barème à six taux vers un autre à trois. Le taux de 20% devrait améliorer la compétitivité de l’entreprise», a souligné la ministre de l’Économie et des Finances. 

 

 

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