Mise au point de l’ONCF

Mise au point de l’ONCF
En réaction à ce qui a été publié dans l’édition de votre hebdomadaire du 15 juillet 2011 en page 31, dans un article intitulé «La pertinence du TGV au Maroc en question» et dans le souci de lever toute équivoque auprès de vos lecteurs, car certaines informations relayées par l’article précité sont infondées, je vous prie de bien vouloir publier la mise au point suivante, conformément aux dispositions du code de la presse.Tout d’abord il y a lieu de préciser que le choix de l’introduction de la grande vitesse au Maroc découle d’un choix réfléchi, qui s’inscrit dans la suite logique et naturelle du développement ferroviaire de notre pays. Depuis de nombreuses années en effet, le trafic voyageurs ONCF connaît une croissance à deux chiffres. 
La fréquentation de l’axe Tanger-Casablanca, désormais saturé, a ainsi progressé de plus de 70% entre 2002 et 2010.Cette nouvelle ligne à grande vitesse permettra de relier deux pôles économiques importants de notre pays en 2h10 contre 4h45 aujourd’hui. Grâce à la grande vitesse, une cadence horaire sera offerte contre un départ chaque deux heures aujourd’hui. Par voie de conséquence, la ligne conventionnelle, libérée et fluidifiée, sera dédiée au fret et permettra de faire face au trafic très important entre le port de Tanger Med et Casablanca. Un transfert important de clientèle est prévu : les actuels clients de cette ligne devraient être séduits par cette offre nouvelle qui leur apportera une réelle valeur ajoutée en termes de temps de trajet, de fréquence et de confort. Autre précision : le train sera accessible au plus grand nombre, grâce à la mise en œuvre d’une politique tarifaire modulaire. Un système de Field management tiendra compte du pouvoir d’achat de nos clients. Les tarifs seront adaptés à chaque cible, en fonction des périodes creuses ou chargées, de la fréquence des voyages… Cette optimisation des prix découle d’un business model réfléchi et équilibré pour répondre aux besoins de chacun, et offrir une tarification en adéquation avec le pouvoir d’achat des usagers du train. 
Tous les grands projets ferroviaires européens intercity (plus de 150 km) actuellement lancés se réalisent exclusivement en très grande vitesse. Le Maroc suit tout naturellement cette tendance. En termes de retombées attendues au niveau national, le projet permettra, grâce au partenariat avec les fournisseurs et partenaires, de dynamiser le tissu industriel marocain, en général et les PME, en particulier. Il favorisera le développement d’une expertise nationale dans la filière ferroviaire et son export ainsi que le transfert du savoir technique et technologique. Ainsi, le train à grande vitesse contribuera de manière remarquable au positionnement du Maroc en tant que plate-forme industrielle dans la région par l’émergence d’activités économiques viables et durables dont le rayonnement s’étendra au-delà de nos frontières. Quant aux autres points soulevés dans votre article, et contrairement à ce que vous avez affirmé au sujet «des milliards auraient pu servir à restructurer de façon radicale l’ensemble du transport ferroviaire au Maroc», nous tenons à rappeler que le contrat-programme Etat, ONCF pour la période 2010-2015 a prévu l’investissement de 33 milliards de DH, répartis en deux volets. Le premier concerne la réalisation du projet de construction de la ligne à grande vitesse entre Tanger et Casablanca (20 milliards de DH) et le second, la poursuite de la modernisation du parc matériel, la modernisation de l’infrastructure et les installations de sécurité, l’augmentation de la capacité du réseau actuel, la suppression des passages à niveau, la construction de gares modernes et multiservice, l’offre de produits et tarifs de plus en plus adaptés aux attentes des différents segments de voyageurs, la poursuite du programme de développement des plates-formes logistiques... 

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