Vivendi vient de finaliser la cession de ses parts dans le capital de Maroc Telecom au profit de l’opérateur émirati, Etisalat, pour la bagatelle de 4,2 Mds d’euros. Ce chiffre, annoncé au début des négociations, va inclure les dividendes de 2012. Hors dividendes, le montant de la cession devient 3,9 Mds d’euros, soit un prix unitaire de 93 DH sur la base d’un taux de change de 11,18 DH. Il correspond à la fourchette basse de variation de l’action pendant l’année 2013 et représente, surtout, un prix proche des plus bas historiques de l’action post-introduction.
En admettant que ce prix intègre une prime de contrôle, alors le prix de l’OPA obligatoire, que devra initier le nouvel acquéreur, sera bien inférieur à 90 DH. Par exemple, si la prime de contrôle est de 10%, alors le prix proposé tournera autour de 83 DH. Pour une prime de contrôle de 15%, le prix de l’OPA sera aux alentours de 79 DH, soit des prix extrêmement bas par rapport à l’historique du cours et à son rendement. Dans ces conditions, il est très probable que les institutionnels et les petits porteurs qui détiennent les 17% du flottant en Bourse ne participent pas à l’OPA, à côté de l’Etat qui détient 30% des parts et qui ne va pas vendre. Si l’OPA tombe à l’eau, Etisalat aura fait une bonne affaire en économisant du cash, tout en prenant le contrôle de Maroc Telecom.