-Les autorités ont, encore une fois, fermé les salles de sport afin de limiter la propagation du virus.
-Une décision sans fondements, qui va leur causer beaucoup de torts, estime Mehdi Sekkouri, président de la Fédération marocaine des professionnels du sport.
Les salles de sport subissent encore une fois l’effet du «stop and go». En effet, les autorités ont à nouveau décidé leur fermeture à partir du 2 août 2021 pour une période non-déterminée . Et ce dans le cadre des efforts déployés pour lutter contre la circulation du virus de la Covid-19.
Une situation qui n’arrange guère les opérateurs du secteur, qui ont fortement été impactés par la fermeture de leurs établissements durant une année entière. La Fédération marocaine des professionnels du sport (FMPS) appelle aujourd’hui le gouvernement à revoir sa décision. Selon les déclarations de Mehdi Sekkouri, président de la FMPS : «Nous ne comprenons pas le fondement d’une telle décision. Il est clair que le Maroc connaît actuellement une forte hausse du nombre de contaminés par la Covid-19, mais rien ne prouve que c’est lié aux salles de sport. Aucune étude n’a été faite pour le démontrer, de plus depuis leur ouverture, aucune salle de sport n’a connu de cluster». Et d’ajouter : « Il n’est pas plus risqué d’aller dans une salle de sport que dans n’importe quel commerce, café ou restaurant, plusieurs études faites à l’étranger le montrent. Nous ne demandons pas d’aide, nous demandons actuellement juste l’ouverture».
Il faut dire que la situation se complique davantage pour les patrons des salles de sport. La fermeture de leurs établissements du jour au lendemain a causé pour la grande majorité d’entre eux des pertes financières significatives , surtout après une année sabbatique ». La plupart n’avaient pas encaissé d'argent lors de la réouverture des salles. Il n’ont fait que redonner l’accès aux abonnés inscrits avant-covid».
Désormais, plusieurs dégâts pourraient découler de la (re) fermeture des centres de sport, dont les demandes de dédommagement de la part des clients ou de remboursement des frais d’abonnement, en plus d’autres difficultés financières importantes. «Nous avons engagé beaucoup d’investissements pour assurer la relance de l’activité après la réouverture, hormis bien sûr les frais liés aux mesures sanitaires . Car la santé des pratiquants de sport a toujours été au cœur de nos préoccupations. Maintenant qu’on se retrouve privé de revenus, notre situation va être délicate », nous explique Mehdi Sekkouri. Et de conclure qu’: « Il y a un grand risque de faillite de certains établissements, de licenciement de personnel. Nous ne pourrons pas assumer les salaires sans visibilité sur le chiffre d’affaires. Sans parler des frais de loyer qui sont énormes pour certains, et qui vont mener à des situations conflictuelles avec les propriétaires ».
In fine, le manque de visibilité entourant l’évolution de la situation épidémiologique pousse les autorités à adopter des mesures restrictives qui ne manqueront pas de porter atteinte à certains secteurs et activités, à l’image des salles de sport. L’effet «stop and go » se fera sans doute sentir sur le tissu économique et social du pays. Néanmoins, des solutions pourraient émerger comme l’obligation du «pass vaccinal» pour pouvoir accéder à certaines activités . Cela permettrait de ne pas avorter à chaque fois la reprise.