- Kalyan Banerjee : Il me semble que le Maroc a gravi rapidement les échelons du développement économique, industriel et minier. C’est l’un des pays en développement qui compte, vu qu’il dispose de ressources importantes, notamment les phosphates.

Je suis donc très heureux d’être ici pour constater tous les développements réalisés. Je crois en le potentiel économique du Maroc et en son développement.

- F. N. H. : Vous êtes porteur d’un message de paix et d’humanité ; est-ce parce que nous vivons aujourd’hui une crise des valeurs humaines ?

- K. B. : Je pense sincèrement que la crise économique que nous traversons est la résultante d’une crise morale et de valeurs.

L’être humain échange de moins en moins avec son prochain. Paradoxalement, grâce au développement et aux nouvelles technologies, les distances physiques ont été réduites. On peut se déplacer facilement d’un coin du monde à un autre. Donc, en principe, nous sommes plus proches les uns des autres.

Mais, mentalement et spirituellement, la distance entre les humains ne fait que s’agrandir. Ce qui est déplorable !

- F. N. H. : Dans ce contexte, que pensez-vous apporter, en tant que club, au monde ?

- K. B. : Indépendamment de toutes les actions sociales d’envergure que nous menons à travers le monde, il y a deux éléments essentiels qui distinguent notre club.

Le premier est l’amitié instantanée qui se crée dès que deux Rotariens se rencontrent, même s’ils ne se connaissaient pas auparavant ; mais c’est l’esprit qui règne au sein du Rotary international qui réunit un million deux cent mille personnes. L’amitié est une valeur que nous promouvons au sein de notre communauté.

L’autre élément est que nous sommes ouverts sur la jeunesse qui représente l’avenir de ce monde. Il y a des jeunes qui travaillent énormément, qui croient en le devenir, et qui ont juste besoin d’un monitoring, d’un leadership et d’un cadre où ils rencontrent d’autres forces vives.

- F. N. H. : Pourtant, votre club est réputé élitiste …

- K. B. : Malheureusement, cette perception émane des non Rotariens. Ce n’est qu’une fois au sein du club qu’ils se rendent compte que cette perception est erronée.

Cette idée émane d’un constat bien simple : la plupart des Rotariens sont des personnes qui ont réussi dans leur vie professionnelle et personnelle, qui ont de belles carrières et qui excellent dans leur travail.

Et une fois réunis ils fournissent un travail formidable pour leurs pays à travers des actions dans le domaine de l’éducation, de la santé … Nous faisons ce que les gouvernements font ! Nous apportons notre pierre à l’édifice…

Propos recueillis par I. Bouhrara