Roellen Kollen, chef de la division économique à l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, fait le point sur les relations économiques et commerciales entre le Maroc et la Hollande.
• Finances News Hebdo : Les relations entre le Maroc et les Pays-Bas datent depuis plus de 400 ans. Comment définiriez-vous les relations économiques et commerciales aujourd’hui entre les deux pays ?
• Roellen Kollen : Le Maroc et les Pays-Bas entretiennent des relations bilatérales excellentes qui se sont considérablement intensifiées au cours de ces dernières années. En 2005, nos deux pays ont commémoré les 400 ans de relations diplomatiques. Depuis, on assiste à une multiplication des rencontres, aussi bien sur le plan politique qu'économique. Au niveau des échanges économiques et commerciaux, et selon les derniers chiffres de l’Office des changes, en 2010, les importations marocaines des Pays-Bas ont atteint 5 milliards 179 millions de Dirhams, composées essentiellement de gaz, hydrocarbures, produits alimentaires, produits chimiques, matières plastiques, médicaments… ce qui place les Pays-Bas comme 14ème fournisseur du Maroc. En termes d'exportations, les Pays-Bas sont le 7ème client du Maroc, en important des acides phosphoriques, des fruits et légumes essentiellement des agrumes, conserves de poissons, crustacés et mollusques… pour une valeur atteignant 5 milliards 37 millions de Dirhams. Ces échanges restent malheureusement en deçà du potentiel existant. Parallèlement, nos deux pays ayant développé des expertises dans plusieurs domaines d'activité et présentant de nombreux avantages pour les opérateurs économiques marocains.
• F.N.H. : Lors de cette rencontre de Doing Business with Holland vous avez présenté différents programmes destinés à promouvoir la coopération entre les secteurs privés aux Pays-Bas et au Maroc. Que visez-vous à travers ces programmes de soutien ? Quelles sont les niches que vous ciblez pour le développement de ces partenariats?
• R. K. : Nous avons, en effet, organisé le Doing Business with Holland afin de promouvoir la coopération bilatérale entre les deux pays, en axant la rencontre sur l'approche idoine pour développer les affaires entre le Maroc et les Pays-Bas. Cette rencontre a permis de présenter le marché néerlandais ainsi que les opportunités de partenariat qui s’y offrent, notamment à travers les mécanismes d’assistance, de financement et de conseil offerts par le gouvernement néerlandais pour le compte du secteur privé marocain.
• F.N.H. : Au cours du débat, les entrepreneurs marocains ont contesté les critères pour bénéficier de certains programmes de soutien. Envisagez-vous une révision de ces critères notamment pour le programme «PUM Netherlands Senior Experts» (PUM) pour une meilleure efficacité ?
• R. K. : Nous avons bien pris note des remarques et interventions des différents participants concernant les critères de sélection du programme PUM et essaierons de répondre à leurs demandes du mieux que nous pourrons.
• F.N.H. : Combien de projets ont été approuvés depuis le lancement des différents programmes ?
• R. K. : Pour le programme PUM qui existe depuis longtemps au Maroc il y avait 30 à 40 missions d’experts par an. Les programmes PSI et MMF existent depuis quelques années avec une dizaine de projets qui commencent pour chaque programme.
Propos recueillis par L. B.