- Finances News Hebdo : Comment concevez-vous cette initiative ? Et quels sont les acteurs de chaque pays qui doivent y prendre part ?

- Stuart Holliday : Je suis très heureux  d’être au Maroc et de prendre part à ce Forum, car cela nous a permis de débattre de beaucoup de sujets et d’idées. Je crois sincèrement que nous avons là l’opportunité  de construire une initiative très spécifique.

L’espace Atlantique réunit beaucoup de pays, avec une importante population de  jeunes dynamiques qui veulent participer à ce dialogue.

Pour ce faire, il nous faudra travailler ensemble sur des sujets spécifiques, qui concernent tous ces pays, comme le développement économique, spécifiquement le small et le moyen business, mais également sur la question de l’énergie, l’environnement. Et ce travail de groupes pourrait constituer une première base de travail.

- F. N. H. : Quelle est votre impression au sujet de la première matinée du débat ?

- S. H. : Je tiens tout d’abord à souligner que le Maroc est parfait pour être au coeur de l’Initiative pour une Communauté atlantique car, premièrement, c’est SM le Roi Mohammed VI qui a initié ce projet, parce que votre pays a une situation géographique stratégique et parce qu’il recèle une importante population de jeunes. Et les meilleures idées viennent du secteur privé et des jeunes leaders de chaque pays. Dans ce sens, il faut les mettre ensemble, leur montrer comment on peut coopérer dans des projets précis.

Vous savez, aux Etats-Unis comme ailleurs,  on peut avoir tendance à se concentrer sur des sujets nationaux. Or, il faut que les gens et surtout les jeunes puissent assimiler que des sujets sont connectés avec le monde. Dans ce sens, il faut également identifier  des leaders ou têtes de pont dans les différents pays de cette région pour les amener à collaborer dans le  cadre de cette initiative.

- F. N. H. : Quels sont, à votre avis, les sujets  que cette initiative doit aborder en priorité ?

- S. H. : La question de la création d’emplois pour les jeunes ! L’une des priorités partagée par tous ces pays est celle du financement  des PME et TPE et de l’aide à apporter à la création d’emplois.

Ensuite, l’énergie. Cette région offre une grande diversité de sources et cela permettra de mieux échanger sur la question avec l’expérience du solaire au Maroc, du gaz dans l’UE, du pétrole aux USA, la recherche dans le fuel bio au Brésil…

Enfin, la question d’engagement des jeunes dans les questions de l’entrepreuneuriat social, l’engagement dans la société civile parce qu’il y a une crise  commune dans chacun de ces pays pour assurer un meilleur avenir aux jeunes. C’est un défi commun à la région. Et puis, les projets et actions de travail se développeront au fur et à mesure que cette initiative progressera.

Dossier réalisé par I. B. & S. E.