Jaouad Chami : La 12ème édition du Salon international de l’Agriculture au Maroc (SIAM) est organisée sous le thème «Agrobusiness et chaînes de valeur agricoles durables». Le Salon constitue un lieu d’exposition, de rencontre et d’échange incontournable non seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour des milliers de Marocains qui visitent le site.
C’est aussi un show international hors pair, confirmant à chaque nouvelle édition la position du Maroc en tant que leader régional et sa compétitivité sur les principaux marchés de l’agro-industrie. Cet évènement d’envergure internationale participe depuis sa création en 2006 aux multiples évolutions et réalisations de l’agriculture marocaine. Il devra drainer cette année plus d’un million de visiteurs. Nous avons la confirmation de 1.230 exposants représentant 65 pays. Cette édition sera marquée par l’organisation d’une vingtaine de conférences thématiques, plusieurs signatures de conventions et des espaces de mise en relation (BtoB).
J. Ch. : Le SIAM met cette année la lumière sur un secteur agroalimentaire à fort potentiel qui représente plus de 16% du PIB et 40% de l’emploi.
Au fil des éditions, le SIAM a su innover, se développer et accroître sa notoriété auprès des professionnels de l’agroalimentaire, confortant ainsi son statut de rendez-vous incontournable auprès du grand public et des professionnels du secteur. Cet évènement offre aujourd’hui aux opérateurs du secteur une plateforme de communication, de rencontres et d’échanges, un espace de networking, d’interconnexions et d’outils de benchmarking inédit.
L’agriculture nationale présente des perspectives ambitieuses qui reposent sur des programmes de mise à niveau et d’aménagement colossaux entrepris dans le cadre du PMV. Leur mise en oeuvre laisse augurer des mutations sans précédent. Le modèle de développement agricole national est basé sur l’agriculture familiale qui est en train d’évoluer au profit de la promotion de l’agrobusiness et de l’intégration de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agroalimentaire. C’est une stratégie qui repose sur une démarche inclusive permettant l’accès aux marchés des petits exploitants.
A l’heure où les consommateurs exigent toujours plus de traçabilité sur leurs produits et plus d’équité envers les producteurs, les opérateurs de l’agrobusiness sont confrontés aux défis des chaînes de valeur agroalimentaires.
J. Ch. : Nous avons toujours essayé d’assurer une diversification géographique des invités d’honneur. Il y a eu le Canada, l’Argentine, les Emirats Arabes Unis, la France, la Belgique, l’UE et d’autres pays.
Il faut souligner que l’Italie est le troisième pays agricole de l’Union européenne. C’est l’un des leaders mondiaux de l’agriculture biologique en Europe et dans le monde et l’un des pays les plus impliqués dans les productions sous Signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO). Elle occupe le 17ème rang des partenaires commerciaux du Royaume dans le domaine agricole.
Les entreprises italiennes exposantes auront une opportunité extraordinaire de visibilité dans le cadre du SIAM non seulement au Maroc, mais aussi en Afrique.
J. Ch. : Nous avons un programme de travail avec les autorités de Meknès. Nous sommes fiers que le SIAM a acquis une notoriété à l’international.
Cela a permis de faire la promotion de la ville. Je souhaite que tous ces acteurs soient encore plus proches et plus impliqués dans cet évènement. Nous recevons des gens de tout le pays ainsi que des visiteurs de l’étranger.
Par rapport à l’infrastructure hôtelière, nous avons constaté quelques nouveaux hôtels qui démarrent grâce à ce projet. Il y a un certain nombre de professionnels du tourisme qui ont investi ces trois dernières années. Ces structures ont pu améliorer la capacité d’accueil.
Par ailleurs, il faut souligner que pour les villes environnantes comme Fès, Ifrane ou Azrou, l’offre est plus étoffée non seulement pour les exposants, mais aussi pour les visiteurs. En tout cas, le Salon a eu un effet sur la ville et ses environs.
Nous travaillons en collaboration avec les Centres régionaux du tourisme (CRT) de façon à orienter les gens vers les hôtels où il y a des places disponibles.
Ce n’est pas un handicap de résider à 50 km de la ville. On le voit dans d’autres pays. Pour ce qui est de la circulation, je dois rendre hommage aux agents de sécurité qui font un travail remarquable. Sans leur concours, il est difficile de gérer cet afflux massif du Salon. Nous avons fait beaucoup d’effort en matière de signalétique. ■
propos recueillis par C. Jaidani