Le Maroc a confirmé sa position aux premiers rangs des pays africains les plus performants, en se classant, en 2017, à la tête des pays émergents dans le continent, selon le deuxième classement annuel des pays africains concernant l'émergence économique, diffusé mercredi à Dakar.
Publié par le Groupe de recherche «Institut de l'Emergence», un organisme coordonné par l'économiste et ingénieur statisticien sénégalais Moubarack Lo, et Amaye Sy, le classement est basé sur l'Indice synthétique d'émergence économique (ISEME), et se fonde sur quatre dimensions : la richesse inclusive, le dynamisme économique, la transformation structurelle, et la bonne insertion dans l'économie mondiale, explique un communiqué du Groupe de recherche.
Avec un score de 0,546, le Maroc qui occupe le haut du classement, et l'Afrique du Sud (0,517) «sont les pays les plus performants», en 2017, selon le classement présentant les performances individuelles de 45 pays africains, évalués sous le prisme de l'ISEME, précise le communiqué, soulignant que ces pays se classent parmi les pays émergents.
Le Maroc et l'Afrique du Sud se sont déjà imposés en tant que pays les plus performants du continent, lors du classement 2016.
Le Sénégal qui se positionne au 12ème rang, «se classe dans la catégorie des pays potentiellement émergents», alors que «les moins performants des pays africains sont le Liberia, le Burundi et la Centrafrique», selon le classement de l'Institut de l'Emergence.
Sur les 45 pays africains étudiés, 41 ont connu une amélioration de leur situation d'émergence sur la période 2005-2017, deux ont connu une régression et deux n'ont fait aucun progrès.
Les pays ayant connu la progression la plus importante sur la période sont : Malawi, Mozambique, République du Congo, Zambie, Madagascar, Rwanda, Guinée, Niger, Sierra Léone, Botswana, Gabon, Cote d'Ivoire, Zimbabwe. Les pays ayant connu une régression sont l'Egypte et le Soudan.
Selon M. Moubarack Lo, qui occupe les fonctions de conseiller du Premier ministre sénégalais, l'émergence économique «fait passer un pays pauvre d'un équilibre de faible croissance à un meilleur équilibre de croissance forte et durable».
«L'ISEME complète utilement les indices tels que l'indice de compétitivité globale ou l'indicateur de Doing Business, qui mesurent plus un potentiel d'attractivité que des performances palpables pour le pays et pour ses résidents, en termes d'emplois et de revenus supplémentaires», a-t-il expliqué récemment à la presse.