L’augmentation du taux de l’IS à l’export qui passe de 17,5% à 20%, actée par le PLF 2020 continue de faire des remous auprès de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) qui a mis en place un comité de crise qui s’est réuni récemment.
«Après examen approfondi desdites mesures, le comité de crise reconfirme que le projet de Loi de Finances 2020 présente effectivement des risques majeurs pour le devenir des exportations nationales» lit-on dans le communiqué de l’Association.
La même source précise en substance: «Au moment où les exportateurs s’attendaient à la mise en œuvre des incitations fiscales remises au ministre des Finances lors des Assises sur la Fiscalité, ils se retrouvent d’une manière inéquitable face à l’annulation unilatérale du seul avantage dont ils bénéficiaient». Les exportateurs expliquent que cet avantage ne faisait que compenser les surcoûts de facteurs de production et contribuait à faire face à la vive concurrence sur les marchés internationaux.
Ceux-ci fustigent également le fait de ne pas être consultés lors de la préparation du PLF 2020 et de l’étude d’impact annoncée. Ce qui justifie leur non adhésion.
Au registre des revendications, le comité de crise juge que les exportateurs sont dans la légitimité de demander de surseoir et de reporter, d’au moins 5 ans, l’application de ces mesures.
L’organe de l’Asmex qui s’est réuni récemment exhorte le ministère de l’Economie et des Finances et celui du Commerce et de l’Industrie de mener des examens et des études approfondies, dans le cadre d’une concertation avec les exportateurs.