La commission des investissements, présidée par le Chef de gouvernement, vient d’approuver 21 projets d’investissement pour un montant de 38 milliards de DH. Ces projets, qui doivent générer quelque 4.467 emplois, bénéficieront d’avantages étatiques. Au titre de l’année 2015, les investissements soumis à la commission atteignent le montant record de 63 milliards de dirhams. Les joint-ventures ont la cote avec 53% des investissements approuvés en 2015.

La Commission des investissements s’est réunie le 30 décembre 2015 sous la prési­dence du Chef de gouver­nement. Elle a approuvé 12 conventions d’investissement et 9 avenants pour un mon­tant total de 38 milliards de dirhams devant créer 4.467 emplois directs. Cette réunion de la Commission des investis­sements était la deuxième de l’année 2015, après celle du 9 juin qui avait approuvé un total de 26,7 milliards de dirhams d’investissement portant sur 15 projets. C’est Moulay Hafid Elalamy, revêtant pour l’occasion sa casquette de ministre de l’Investissement, qui a présenté ces chiffres à la presse. Il était accompa­gné par le Directeur général par intérim de l’Agence maro­caine de développement des investissements (AMDI), dont c’était l’une des premières apparitions publiques depuis sa prise de fonction, il y a de cela quelques semaines. En termes de répartition secto­rielle des investissements vali­dés par ladite Commission, il ressort que l’industrie se taille la part du lion. Ce secteur représente 52% des inves­tissements approuvés par la Commission, soit un montant de plus de 20 milliards de dirhams. Il concentre aussi les deux tiers des emplois qui seront créés. «Une grande partie de ces investissements dans l’industrie porte sur la chimie et l’agroalimentaire», précise le ministre. Le sec­teur des télécoms occupe, quant à lui, la deuxième place avec plus de 16 milliards de dirhams soit près de 42% des investissements projetés. Pour ce secteur, le gros des mon­tants engagés ira aux dévelop­pements des infrastructures. L’énergie concentre, pour sa part, 5% des investissements approuvés, et le tourisme 1%. Tous ces projets validés par la Commission bénéficieront donc de nombreux avantages, tels que des exonérations fis­cales et diverses aides de l’Etat à travers notamment le Fonds d’appui aux investissements et la mise à disposition du foncier.

Diversification territoriale

En termes de répartition territo­riale de ces investissements, un effort de diversification hors de l’axe Rabat-Casablanca a été fait. «La répartition par région de ces investissements montre qu’il y a moins de concen­tration sur l’axe Casa-Rabat», se félicite M.H. Elalamy. Ainsi, les projets éclatés sur d'autres régions arrivent en première position avec plus de 58% des investissements. La région de Casablanca-Settat, poumon économique du pays, attire tout de même près de 40% des investissements décidés par la Commission. Concernant l’origine des investissements, 58% d’entre eux sont exclu­sivement marocains, avec 22 milliards de dirhams (dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie notamment). C’est un signe positif, selon le ministre, qui montre que les investis­seurs nationaux n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour développer des projets. Le reste des investissements est constitué de joint-ventures, dont 26% d’investissements koweitiens et 16% émiratis (notamment dans le secteur des télécoms).

36 projets approuvés en 2015

Au total, pour l’année 2015, ce sont donc 36 projets d’un mon­tant global de 63 milliards de dirhams devant générer 8.452 emplois qui ont été approuvés. «Ce bilan est un record pour le Maroc», souligne Moulay Hafid Elalamy.

Sur l’année, l’industrie repré­sente 32% des investisse­ments et 36% des emplois, les énergies renouvelables avec une part de 26,3% arrivent en deuxième position (suivies par les télécoms et le tourisme). Sur l’année 2015, les joint-ventures représentent 53% des investissements.

En comparaison avec 2014, les investissements approuvés en 2015 par la Commission des investissements repré­sentent une évolution de 47,36 milliards de dirhams. La pro­gression en termes d’emplois directs à créer est de 4.395 (près du double). Par rapport à 2013, l’évolution en 2015 est de +20 milliards de dirhams et de + 6.452 emplois. «Le Maroc est devenu une des­tination incontournable des investissements», souligne le ministre.

Notons que les projets approu­vés restent confidentiels, conformément à la volonté des investisseurs.

Amine El Kadiri