Le Maroc est actuellement à un point d'inflexion économique, malgré un environnement macroéconomique qui paraît solide en surface.
Les récentes secousses sismiques d'Al Haouz ajoutent une couche d'incertitude qui pèse lourdement sur les perspectives économiques du pays.
Bank Al-Maghrib (BAM) prévoit une croissance du PIB de 2,9% pour 2023, et une hausse à 3,2% attendue en 2024. À noter que ces chiffres omettent des facteurs exogènes, y compris l'impact potentiel du séisme d'Al Haouz.
Pour sa part, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est légèrement plus optimiste, tablant sur une croissance de 3,1% en 2023. La BERD met en avant plusieurs moteurs de cette croissance, notamment une amélioration dans le secteur agricole, une reprise du tourisme, et une demande intérieure en hausse.
Sur le plan monétaire, BAM anticipe une inflation en baisse, avec des taux prévus à 6% en 2023, et une contraction plus significative à 2,6% en 2024.
Le facteur séisme: un impondérable dans l'équation
Abdellatif Jouahri, Wwali de BAM, met en évidence le degré d'incertitude introduit par le séisme. Des analyses sont en cours pour quantifier cet impact sur différents secteurs de l'économie. Le séisme pourrait ainsi influencer les décisions d'investissement à court et moyen terme. Jouahri note également que des leçons ont été tirées des crises précédentes, indiquant que certains secteurs comme la construction et le tourisme pourraient en réalité bénéficier d'une dynamique post-crise.
Par K.A