Durant sa visite au Maroc, le vice-président régional d’IFC pour l’Afrique a signé plusieurs accords avec des responsables gouvernementaux.
Il a également détaillé le modus operandi de la filiale de la Banque mondiale au Maroc et ses principaux engagements.
Par Y. Seddik
Tournée-marathon pour le vice-président régional de l’IFC pour l’Afrique, Sérgio Pimenta, au Maroc. Objectif : promouvoir l’engagement de l’IFC en faveur du développement économique du Maroc, en prélude aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) qui se dérouleront à Marrakech en octobre 2023. Durant 48H, Pimenta a rencontré plusieurs responsables gouvernementaux clés, notamment la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, ainsi que le Directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, Mohamed Benchaaboun.
La tournée s’est bouclée par une rencontre presse qui a duré quelques minutes et où plusieurs sujets ont été abordés, dont le plus important a eu trait aux préparatifs des prochaines assemblées annuelles et les interventions de l’IFC au Maroc. «C’est la première fois depuis 50 ans que ces assemblées s’organisent en Afrique, après Nairobi en 70. Le fait qu’elles se tiennent au Maroc est une opportunité unique pour montrer le niveau de son développement, les initiatives prises, les réformes en cours et la direction que le gouvernement marocain a prise pour accélérer la croissance du pays», déclare Sérgio Pimenta.
Concernant le nouveau modèle de développement (NMD), Sergio Pimenta explique qu’il a la particularité d’être construit autour du rôle du secteur privé. L’IFC est l’institution de la Banque mondiale qui soutient le secteur privé. «L’alignement est donc extrêmement fort. Cela nous a permis de nous engager avec les autorités marocaines pour apporter notre expertise et pourvoir ce NMD. La totalité de notre programme d’intervention au Maroc se construit à partir de ce modèle-là», indique le VP régional de l’IFC.
Le responsable a également réaffirmé le soutien de son institution au NMD, dans le cadre de partenariats publicprivé (PPP), permettant de ramener le privé dans des interventions traditionnellement destinées au secteur public. Il a cité à ce titre l’accord signé entre le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’IFC pour mettre à jour la feuille de route nationale du gaz naturel.
«C’est le premier PPP que nous signons au Maroc depuis une quinzaine d’années», précise-t-il. Dans le cadre du NMD, le deuxième axe d'intervention de la filiale de la Banque mondiale consiste à apporter un soutien aux entreprises publiques qui s'engagent dans des activités de plus en plus commerciales et qui s'adaptent à un environnement concurrentiel. À cet égard, «nous avons récemment conclu un partenariat avec l'OCP et un accord de travail avec Tanger Med, témoignant de notre engagement envers cette approche», fait savoir Pimenta.
Parmi les nombreux secteurs prioritaires identifiés dans le Royaume, l’IFC a sélectionné ceux qui sont en parfaite cohérence avec le NMD. Il s'agit notamment des infrastructures, avec une forte emphase sur la préservation de l'environnement, du dessalement des eaux, des télécommunications et de l'accès au financement. L’objectif principal est de créer un environnement propice à l'essor du secteur privé dans ces domaines. «Toujours dans une logique de comment ouvrir de l’espace au secteur privé», note le responsable.
Il est également important de souligner que l'IFC apporte son soutien aux entreprises marocaines évoluant dans divers secteurs, tels que les énergies renouvelables, les infrastructures, les télécommunications et le dessalement de l'eau de mer. En somme, «la stratégie d'IFC au Maroc met l'accent sur quatre axes clés en vue de promouvoir une croissance économique inclusive et durable, à savoir le soutien aux réformes du secteur privé, une croissance durable et inclusive, le développement régional et le soutien à l'expansion des entreprises marocaines en Afrique», résume-t-il.