Hamid Benbrahim El Andaloussi : «Notre première préoccupation est la protection des talents»

Hamid Benbrahim El Andaloussi :«notre première préoccupation est la protection des talents»


◆ Malgré les difficultés de la crise sanitaire, l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA) a pu assurer la continuité des formations.
◆ Une partie du personnel du secteur au Maroc ayant perdu son emploi a pu bénéficier d’un programme de formation dédié. 
◆ Entretien avec Hamid Benbrahim El Andaloussi, président de L’IMA


Propos recueillis par B. Chaou


Finances News Hebdo : Comment l’Institut s’est-il organisé durant cette crise ?

Hamid Benbrahim El Andaloussi : Depuis mars 2020, le secteur aéronautique dans le monde fait face à une baisse drastique de son activité, conséquence de la crise économique durable liée à la Covid-19. Au Maroc, même si le secteur se montre plus résilient compte tenu de sa compétitivité, de nombreuses entreprises du secteur ont été obligées de procéder à des réductions d’effectifs, environ 1.500 emplois sur les 20.000 du secteur.

Face à cette crise, notre première préoccupation a été la protection de talents que l’IMA a eu à cœur de former sur ces 10 dernières années, et les préparer pour le rebond à venir de cette Industrie. Dès l’arrêt des formations en présentiel mi-mars, l’IMA a constitué une cellule de permanence pour mettre en place les mesures sanitaires indispensables afin de protéger ses collaborateurs et futurs stagiaires grâce à un plan de prévention au risque Covid-19. L’IMA a également mis en place un plan de réduction de ses dépenses pour s’ajuster à la baisse d’activité.

 

F.N.H. : Et concernant le volet formation ?

H.B.E.A. : Concernant la formation, une solution en distanciel a été rapidement conçue et déployée pour assurer la continuité des cours pour les élèves de 1ère et 2ème année du Bac-professionnel, construction aéronautique. Cette solution a été maintenue jusqu’à fin juin et a permis d’assurer le programme prévu pour sa partie théorique. Les autres activités de formation, nécessitant une grande part de pratique, ont dû être suspendues jusqu’au dé-confinement en juin, permettant à nouveau d’organiser des sessions en présentiel.

 

F.N.H. : Une partie du personnel du secteur aéronautique au Maroc ayant perdu son emploi a pu bénéficier d’un programme de formation au sein de l’IMA. Comment cette initiative est-elle née et comment ont été sélectionnés les profils ?

H.B.E.A. : Pendant cette période de confinement, a germé aussi l’idée de permettre à des jeunes, ayant perdu leur emploi, d’accéder à un niveau supérieur ou une diversification de leurs connaissances pour rebondir vers de nouvelles opportunités sur le marché de l’emploi. C’est dans cette perspective que durant l’été 2020, nous avons conçu de nouveaux cycles de formation pour répondre aux motivations diverses de ces jeunes. Et ce, avec l’aide de partenaires que nous avons su rallier à cette cause, comme l’Université EuroMed de Fès (UEMF), l’Ecole Centrale de Casablanca, Dassault Systèmes et certains de nos partenaires historiques en formation continue.

Les profils sont recensés sur la base des données des personnels en perte d’emploi qui nous sont transmises par les industriels du GIMAS. Ils sont orientés, après entretien individuel, vers les cycles de formation les plus adaptés à leurs motivations, leur expérience professionnelle et leur souhait de reprendre une formation plus ou moins longue.

 

F.N.H. : Pour parler un peu plus de l’IMA, par quoi se distinguent les programmes que vous proposez actuellement ?

H.B.E.A. : Le programme «Nouvelles opportunités» que nous avons lancé en septembre 2020 a pour objectif de proposer des parcours ajustés aux compétences et motivations de chacun, par leurs diversités en durées et contenus. Ces parcours ont également été sélectionnés pour leur ouverture court terme vers l’emploi tous secteurs. Nous mettons ainsi à disposition des personnes ayant perdu leur emploi, gratuitement, des parcours allant d’une simple formation aux techniques de recherche d’emploi pour ceux qui sont le plus dans l’urgence de retrouver un emploi, à des parcours longs de 8 mois en licence professionnelle. Et ce, en passant par des parcours intermédiaires d’une durée de 5 à 8 semaines de perfectionnement en management, anglais, CAO, qualité ou techniques sur des métiers transverses (usinage, peinture, câblage).

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