Au cours du mois de Ramadan, la consommation de dattes augmente sensiblement.
Les commerçants importent des produits venant de Tunisie et d’Algérie, et pour cause, leur rapport qualité/prix est compétitif, surtout pour les variétés intermédiaires. Les produits locaux sont situés essentiellement dans l’entrée de gamme ou les produits nobles. Pourtant, contrairement aux autres pays du Maghreb, le Maroc dispose de plusieurs variétés plus importantes. Pratiquement, chaque région oasienne possède ses propres produits.
A l’instar de plusieurs filières agricoles, la branche palmier-dattier présente de grandes potentialités mais reste pénalisée par plusieurs contraintes. L’amont agricole est dominé par les petites exploitations qui fonctionnent selon les méthodes traditionnelles : peu d’utilisation d’intrants, de mécanisation et quasi-absence d’encadrement technique. Cela ne peut avoir qu'un effet direct sur le rendement.
Pour remédier à ces défaillances, l’agrégation serait appelée à la rescousse pour accompagner l’activité.
Il s’agit d’encourager le regroupement des agriculteurs dans des coopératives. L’objectif est de standardiser la production avec une qualité garantie, et de rassembler les exploitants dans le cadre d’une organisation qui prendra en charge tout ce qui est valorisation et commercialisation. Le but est de s’appuyer, dans le cas du palmier-dattier, sur les complexes dotés de chaînes de froid tout près des sites de production. Il est question de doter toutes les aires de production d’une grande capacité de stockage frigorifique.
Il faut donc que nous possédions une véritable capacité dans ce domaine. L’aval industriel devrait s’appuyer sur ces organisations de second degré pour gérer l’ensemble de la production. Cela sera donc sous forme de Groupements d’intérêt économique.
Une option qui permettra de valoriser les produits et d’augmenter le revenu des agriculteurs. L’offre devrait progresser au profit du marché local et à l’export.
Par Charaf Jaidani