Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont enregistré en juillet 2025 leur plus forte hausse depuis deux ans, selon les données publiées ce vendredi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette flambée est principalement due à la progression marquée des prix des huiles végétales et à un record historique sur les viandes, qui ont compensé les baisses observées sur les marchés des céréales, des produits laitiers et du sucre.
L’Indice FAO des prix alimentaires s’est établi à 130,1 points en moyenne en juillet, soit une hausse de 1,6 % par rapport au mois précédent. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis février 2023, même s’il reste encore 18,8 % en dessous du pic de mars 2022, atteint dans le sillage du début du conflit en Ukraine.
Viande : un record absolu
Le prix de la viande a atteint un niveau historique de 127,3 points, en hausse de 1,2 % sur un mois. Cette augmentation s’explique par une forte demande d’importation, notamment de la part de la Chine et des États-Unis, qui ont dynamisé les cours de la viande bovine et ovine. Aux États-Unis, la réduction du cheptel causée par la sécheresse a renforcé les importations. La Chine, de son côté, maintient une consommation élevée de bœuf, malgré des incertitudes liées à une enquête sur ses flux d’importation.
Les prix de la volaille ont également progressé, soutenus par la reprise des achats de poulet brésilien, après que le Brésil a retrouvé son statut de pays indemne de grippe aviaire. En revanche, les prix du porc ont reculé, notamment en Europe, où l’offre reste abondante face à une demande plus modérée.
Huiles végétales : bond des prix
Les huiles végétales ont vu leur indice bondir à 166,8 points en juillet, soit une hausse mensuelle de 7,1 %, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis trois ans. Ce rebond est tiré par la flambée des prix des huiles de palme, soja et tournesol, sur fond de forte demande mondiale et de réductions d’offre. En contrepartie, les prix de l’huile de colza ont fléchi, en raison de l’arrivée des nouvelles récoltes en Europe.
Baisse sur les céréales, produits laitiers et sucre
L’indice des céréales a poursuivi sa baisse, atteignant son plus bas niveau depuis près de cinq ans, sous l’effet de la pression saisonnière liée aux récoltes de blé dans l’hémisphère nord. Les prix du riz ont également reculé de 1,8 %, en raison de volumes exportables élevés et d’une demande faible.
Du côté des produits laitiers, l’indice FAO affiche une légère baisse, la première depuis avril 2024, notamment à cause du recul des prix du beurre et du lait en poudre, alors que les fromages ont vu leurs prix augmenter.
Enfin, les prix du sucre ont continué de baisser pour le cinquième mois consécutif, grâce à une production attendue en hausse au Brésil et en Inde, bien que la demande à l’importation limite l’ampleur du recul.