Abdellah Mouttaqi, Secrétaire général de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), animera lundi 8 juin à 17h30, une e-conférence sur la thématique suivante : «Le secteur minier africain, La gouvernance multidimensionnelle au service de l’inclusion et de l’intégration».
Organisée par Phoresnet (Phosphates Research Network) en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique, cette e-conférence entre dans le cadre du cycle de conférences hebdomadaires de Phoresnet.
Objet de l’intervention
«Les ressources du sous-sol procurent à l’Afrique un net avantage comparatif. Le continent possède environ 12 % des réserves mondiales de pétrole, 42 % de celles d’or, plus de 60 % des gisements des minerais du groupe des platinoïdes (au nombre de six dont le platine, palladium et le rhodium), 66 % des réserves de phosphate, 44 % de celles de chrome, 82 % de manganèse, 95 % de vanadium, 55 % de cobalt, 88 % de diamant et 45 % de celles de bauxite», peut-on lire dans la notice annonçant l’événement.
Avec la flambée des cours mondiaux à la fin de la décennie 90, le continent était au cœur de toutes les convoitises. Cependant, sa part dans la production mondiale reste très modeste ; il s’agit d’une production très concentrée et sélective, dominée par un groupe restreint de produits et une certaine spécialisation par pays ou par région (cas de l’Afrique de l’Ouest pour l’or par exemple). Pour la chaine de valeur du développement minier, le passage du potentiel à des projets exploitables constitue un vrai défi pour les entreprises et donc pour les Etats africains.
Par ailleurs et en dépit de son grand potentiel, le continent africain reste également celui des paradoxes, avec dans plusieurs pays un faible impact de l’industrie minière sur le développement humain.
Pour permettre aux ressources minérales de contribuer pleinement dans le développement du continent et atténuer l’impact négatif des constats susmentionnés, les actions devraient porter sur les axes suivants :
- La diversification de la production minière.
- La nécessité d’augmenter les investissements qui dépendent des cadres miniers et des incitations fiscales propres à chaque pays. Le meilleur schéma étant celui d’une harmonisation régionale pour faciliter la complémentarité.
- L’importance de cibler la maturité du secteur minier africain en agissant sur la gouvernance, le développement du capital humain national, des filières et des responsabilités socio-environnementales. Le cas particulier du modèle marocain pourrait servir d’exemple dans ce sens.
- Le rôle primordial de la gouvernance multidimensionnelle, à la fois contraignante et volontaire, et de l’identification des rôles entre l’Etat, les opérateurs miniers, la société civile et les chambres des mines.
- L’intégration africaine pour stimuler les échanges intra-africains.
Pour s’inscrire : https://um6p.webex.com/um6p-fr/onstage/g.php?MTID=ec6b2fc9211cfe96b24c84422bf768dc0