Selon Myriam Lahlou-Filali, Directrice générale des laboratoires Pharma 5, la qualité des produits marocains fait qu’aujourd’hui le groupe occupe la 15ème place sur le marché ivoirien.
Finances News Hebdo: Un problème de taille, à savoir la concurrence déloyale des médicaments indiens, guette le marché africain. Avez-vous pris en compte ce risque ? Les autorités ivoiriennes ont-elles fixé un quota des besoins de l’Etat en médicaments ?
Myriam Lahlou-Filali: Nous n’avons pas encore reçu d’engagements de la part des autorités ivoiriennes pour favoriser ou pas la fabrication locale. Certes, nous ne sommes pas un géant indien mais nous avons une taille suffisante sur le marché ivoirien, puisque sur 650 laboratoires pharmaceutiques,
Pharma 5 occupe la 15ème place. A noter également que le médicament marocain jouit d’une réputation de qualité internationale très élevée. De qualité européenne, il est perçu comme très fiable par rapport aux médicaments indiens, notamment avec les scandales qui ont éclaté.
F.N.H.: Si les médicaments indiens continuent de percer sur ce marché c’est grâce à leurs prix qui restent très bas. Allez-vous vous aligner sur les prix du marché ?
M. L. F.: En effet, nous nous sommes alignés sur leur prix et parfois même un peu moins. Et c’est la combinaison de la sécurité, l’efficacité et la qualité de nos produits avec des prix très bas qui fait qu’aujourd’hui nous sommes au 15ème rang sur le marché ivoirien.
F.N.H.: Peut-on avoir plus de détails sur ce projet notamment, par rapport à la production ?
M. L. F.: Cette usine sera construite en plusieurs étapes. Ce premier investissement de 100 MDH financera une unité de 5.000 m2 pour la production de 70 millions de comprimés et 5 millions de flacons par an. Elle sera la première unité de production au sein du site industriel.