Le Maroc a pu maîtriser son endettement qui est passé, dès cette année, sous la barre des 65% du Produit intérieur brut (PIB), a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Cette maîtrise de l’endettement est due à la réduction du déficit budgétaire, qui est passé de 7% à 3,5% et qui devrait poursuivre sa baisse pour se situer à 3%, a expliqué El Khalfi lors d’un point de presse à l’issue du conseil de gouvernement.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, a réussi à instaurer les règles de la transparence dans la gestion budgétaire, rappelant la présentation, chaque année au Parlement, d'un rapport sur la situation de la dette, à l’occasion de l’examen de la loi des finances, outre la publication de rapports périodiques actualisés.
La gestion de la dette est soumise actuellement aux dispositions de la loi organique relative à la loi des finances qui stipule que l'endettement peut financer uniquement l’investissement ou le paiement d’anciennes dettes et pas les dépenses de fonctionnement, et ce dans l'objectif d’améliorer les conditions et taux d’intérêt de l'endettement, a-t-il précisé.
Le ministre a, dans ce sens, évoqué l’impact des investissements publics sur les infrastructures, l’emploi et le soutien des petites et moyennes entreprises, ainsi que le rôle de ces investissements dans les cas de risques qui mettent en péril les finances publiques.
En 2013, le gouvernement a été contraint de geler 25% du budget dédié à l’investissement public, inscrit dans le cadre du Budget général de l’Etat, en raison d’une aggravation du déficit due à plusieurs engagements liés aux finances publiques, a-t-il rappelé, ajoutant que l’investissement public se chiffre actuellement à 68 milliards de dirhams (MMDH).
Dans le même registre, il a fait savoir que la gestion active de la dette est appliquée désormais pour la dette intérieure, tout comme pour la dette extérieure.