Caisse de compensation : La Banque mondiale insiste sur l’urgence de la réforme

Caisse de compensation : La Banque mondiale insiste sur l’urgence de la réforme

 

La croissance du Maroc n'est pas à la hauteur des ambitions et plafonne cette année à 2,7% alors que le pays a besoin d'atteindre 6 à 7% pour pouvoir absorber les milliers de jeunes diplômés qui arrivent chaque année sur le marché du travail. C’est ce qu’a déclaré le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Ferid Belhaj, au cours d’un point presse.

Pour accéder à de nouveaux paliers de croissance, il «faut absolument engager une réforme de toutes les politiques de compensation», a-t-il préconisé, estimant qu'aujourd'hui, les caisses de compensation à travers l'ensemble de la région MENA «n'ont plus aucune utilité».

Rappelons que le gouvernement s’était engagé en 2017 à achever la réforme de la caisse de compensation durant son mandat, en supprimant les subventions aux sucres, au gaz butane et au blé. En 2020, ces trois produits continueront à être subventionnés. Le Projet de Loi de Finances 2020 prévoit à ce titre une charge de compensation de 14,6 Mds de DH.

Le gouvernement a par ailleurs rappelé à plusieurs reprises que la réforme de la compensation ne sera pas engagée tant que le Registre social unifié (RSU) n’est pas opérationnel. Ledit registre était initialement annoncé pour la fin de 2019.

 


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«Il est fondamental de mettre en place de nouveaux mécanismes d'assistance aux populations vulnérables à travers des moyens de ciblage performants», a soutenu Ferid Belhaj, relevant que le RSU est un dispositif qui permet à l’État, d'une part, d'identifier d'une manière scientifique les gens ayant besoin des subsides et, d'autre part, de réorienter les fonds de la Caisse de compensation vers d'autres secteurs vitaux comme la santé et l'éducation.

 

 

Les PPP ? Une formule «extrêmement intelligente»

Belhaj a également souligné le rôle essentiel du secteur privé dans la dynamisation de la croissance, indiquant que celui-ci a été et restera toujours «le véritable moteur des économies», d'où l'importance de mettre en place des partenariats public-privé (PPP), une formule «extrêmement intelligente» dans la mesure où elle permet à la fois de donner son plein essor à l'entreprise privée et, dans le même temps, de préserver pour le public les segments qui doivent relever, par nature, de sa compétence.

La loi sur les PPP permet non seulement au pays de capter les gros investissements, mais lui donne également la possibilité d'élargir le spectre d'intervention pour le secteur privé, a-t-il insisté.

 

Doing Business : satisfecit

Les progrès importants réalisés par le Maroc dans le classement Doing Business constituent un motif de satisfaction non seulement pour le Royaume, mais également pour l'ensemble de la région MENA, a indiqué Ferid Belhaj.

Le cas du Maroc est intéressant et interpelle d'une certaine manière car c'est un pays qui, à la faveur de sa stabilité, de ses choix politiques et de ses réformes, a pu faire des progrès importants dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, a affirmé le responsable.

Les résultats atteints par le Maroc prouvent que lorsque l'effort de réforme est fait, l'impact se fait systématiquement sentir, a-t-il souligné, notant que cette année, sur les 20 premiers pays ayant engagé le plus de réformes innovantes, six appartiennent à la région MENA.

Le vice-président de la Banque Mondiale pour la région MENA a noté, à cet égard, que le classement Doing Business donne un sens de ce qui se passe dans un pays par rapport aux investisseurs et constitue, de ce fait, un signal à l'endroit des investisseurs.

 

 

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