Made in Morocco: vers une autonomie industrielle renforcée

Made in Morocco: vers une autonomie industrielle renforcée

Dans le contexte économique global actuel, le Maroc se démarque par une stratégie audacieuse : renforcer son autonomie industrielle. La politique du «Made in Morocco» n’est pas seulement une réponse pragmatique aux défis de la dépendance excessive aux importations, mais elle représente un tournant stratégique pour le Royaume, qui a l’ambition d’affirmer sa capacité à se positionner comme un acteur clé sur l’échiquier économique mondial.

Dès décembre 2020, avec l’annonce de l’ambitieux objectif de substituer 83 milliards de dirhams d’importations par des productions locales, le gouvernement marocain a clairement signifié son intention de transformer le paysage industriel national. La mise en place de la Banque de projets industriels a été un premier pas décisif, démontrant une volonté de structurer l’industrie autour de secteurs clés, tout en stimulant l’investissement et la création d’emplois.

Trois ans plus tard, le bilan est plus que prometteur : les chiffres disponibles à fin mars 2023 font état de 1.542 projets d’investissement identifiés pour substituer 75,9 milliards de dirhams d’importations. C’est dire que le Maroc ne se contente pas de réduire sa facture d’importation, mais repense également son modèle économique pour le rendre plus résilient, plus durable, et mieux intégré dans les chaînes de valeur mondiales.

Ce qui distingue particulièrement le «Made in Morocco», c’est son engagement envers la qualité et la compétitivité. En effet, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, ne s’y trompe pas en mettant l’accent sur ces aspects, essentiels pour conquérir non seulement le cœur des consommateurs marocains, mais aussi pour percer sur les marchés internationaux. Ce label de qualité est devenu synonyme de produits respectant des standards internationaux élevés, en adéquation avec les exigences de durabilité et d’innovation.

L’approche n’est cependant pas exempte de défis. Le protectionnisme, nécessairement temporaire, doit être manié avec prudence pour ne pas entraver la compétitivité globale des entreprises locales. Par ailleurs, la décarbonation de l’industrie et l’accent mis sur les énergies renouvelables ne sont pas seulement des nécessités environnementales, mais des impératifs économiques qui peuvent définir le futur industriel du Maroc. La collaboration entre les secteurs public et privé est également fondamentale. Elle est la clef pour une innovation soutenue et une montée en gamme des produits marocains, en particulier dans des secteurs de haute technologie tels que l’aéronautique et l’automobile.

Ces domaines, où le Maroc excelle déjà, doivent être les locomotives d’une exportation diversifiée et de haute valeur ajoutée. Clairement, le «Made in Morocco» n’est pas qu’un slogan : c’est une stratégie de développement économique durable. Une vision pour l’avenir. Et cet avenir, façonné par l’audace et l’innovation, semble plus prometteur que jamais.

 

 

 

 

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