Elle permet d’assurer l’optimisation des investissements et des rendements tout en tenant compte de la variabilité des milieux.
Elle assure une bonne résilience face aux aléas.
Par C. Jaidani
L’agriculture est un secteur dépendant de plusieurs aléas pouvant impacter sérieusement les récoltes. Les contraintes climatiques sont le plus souvent citées (sécheresse, fortes pluies, grêle, vents de sable, chergui…). Mais il y a également d'autres facteurs nuisibles comme les parasites, les maladies ou les mauvaises herbes. Même les intrants, notamment les insecticides et les pesticides, quand ils ne sont pas utilisés efficacement, peuvent avoir des effets collatéraux importants. L'utilisation de l'eau, la sélection des semences, le type d'engins et de techniques utilisés sont très importants pour donner de bonnes récoltes. L'agriculture de précision est venue pour remédier à ces risques et optimiser les frais et l'exploitation, pour avoir le meilleur rendement possible.
Au préalable, l'étude du sol et du climat de la zone agricole concernée est primordiale. Parfois, il existe des terres fertiles avec la présence de suffisamment d’eau dans la nappe phréatique, mais la zone concernée peut être située dans une région subissant des vents violents ou un niveau d’humidité très élevé qui perturbe sérieusement le développement de certaines cultures. Le choix des semences ou des plants est essentiel pour réussir le schéma d’exploitation. Par exemple, au niveau des céréales, les semences dédiées aux terres irriguées ne donnent pas le même résultat que celles affectées aux terres bour.
Le climat et l’altitude ont une forte influence sur le résultat. Il faut noter que la culture de précision se base essentiellement sur la récolte de données. Plus les informations sont détaillées, et plus l’intervention ou le choix des techniques ou d’intrants est efficace. La culture de précision nécessite de faire appel à des entreprises spécialisées en matière de regroupement des informations, de conseil ou d’accompagnement technique des exploitants. Elles procèdent à des analyses de sol, des végétaux, de l’eau et de substrats organiques. Plusieurs techniques sont mises au point pour suivre l’état des cultures afin d’intervenir au moment opportun.
Des capteurs sont placés au niveau des plantes pour savoir précisément leurs besoins en eau, en engrais et produits sanitaires pour suivre les besoins exacts en eau de la plante en fonction de sa phase de croissance. Les drones sont également déployés pour s’enquérir de l’état d’évolution des cultures. Il est possible de détecter même la présence des mauvaises herbes et autres parasites végétaux. La supervision par satellite, l’intelligence artificielle et l’innovation sont également mobilisées.
En cas de sécheresse, l’Etat indemnise les agriculteurs impactés, qui ont opté pour une couverture d’assurance auprès de la MAMDA. C’est le système de télédétection spatiale qui permet de distinguer avec précision les zones sinistrées. L’opération de dédommagement ne dépasse pas quelques semaines. Ce qui n’était pas le cas auparavant où il fallait une visite d’une commission dédiée sur le terrain, et cela prenait beaucoup de temps et d’effort.