Aéronautique : MHE annonce la création des écosystèmes «moteurs» et «composites»

MHE annonce la création des écosystèmes «moteurs» et «composites»

 

Du nouveau pour l’industrie aéronautique au Maroc. Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, a annoncé la naissance de deux nouveaux écosystèmes aéronautiques à forte valeur ajoutée, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle : il s’agit d’une part de l’écosystème «moteurs», et, d’autre part, de celui des «composites».

Le ministre a fait cette annonce à l’occasion de l’ouverture de la quatrième édition de l’Aerospace meetings de Casablanca, organisé par Maroc Export et le Gimas (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales) qui se tient du 17 au 19 octobre à l’OFEC.

Pour MHE, le contrat programme réunissant l’Etat aux industriels de l’aéronautique a fait ses preuves. Il a permis de hisser la plateforme industrielle marocaine parmi les plateformes mondiales qui comptent dans le benchmark des départements achats des grands donneurs d’ordre. Mais ce contrat-programme est devenu obsolète selon MHE, il était temps de l’actualiser.

Avec l’écosystème «moteurs» annoncé par le ministre, le secteur aéronautique au Maroc va changer de dimension. «Des constructeurs mondiaux de premier plan considèrent la destination Maroc pour y implanter un écosystème «moteurs» de pointe. Des réunions très poussées réunissant ces leaders mondiaux et les sous-traitants se sont déroulés», a indiqué MHE, sans toutefois citer les sociétés engagées.

Concernant l’écosystème «composites», le ministre a signalé que le Maroc compte déjà l’usine Hexcel, mais qu’il y a désormais la nécessité d’aller plus loin, d’autant que le Royaume peut s’appuyer sur des «compétences de tout premier plan».

Ces nouveaux écosystèmes sont susceptibles d’accroitre de manière considérable la valeur ajoutée produite au Maroc, et d’améliorer le taux d’intégration de l’industrie aéronautique du Royaume qui, en 2015, se limitait à 17%.

La composante formation tiendra une place centrale dans le déploiement de ces nouveaux métiers. «Nous allons initier des partenariats beaucoup plus poussés avec les universités marocaines, mais aussi avec les grandes écoles comme l’Ecole centrale de Casablanca», a indiqué le ministre.

Ces 2 nouveaux écosystèmes viennent s’ajouter aux quatre autres déjà déployés depuis 2015 (Câblage, assemblage, ingénierie et maintenance). Ces derniers ont permis au Maroc d’attirer sur son territoire un nombre important de grands donneurs d’ordre, comme Bombardier, le groupe Safran, EADS, Thalès, Eaton, Hexcel, Stelia, sans parler de l’écosystème Boeing dont le déploiement prévoit à termes 1 milliard de dollars de sourcing local.

Les perspectives s’annoncent fastes pour les prochaines années. Les carnets de commandes sont pleins. 40.000 appareils devront être fabriqués d’ici 2030 dans le monde. Le Maroc doit pouvoir tirer son épingle du jeu dans ce contexte. Aujourd’hui, la plateforme Maroc a montré sa capacité à répondre aux exigences des donneurs d’ordre. Ce qui fait dire au ministre, sans «arrogance» : «Le Maroc est considéré aujourd’hui comme LA plateforme la plus compétitive à la porte de l’Europe».

 

 

 

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